Algérie

L?UDR favorable à la dissolution de l?APN Amara Benyounès, le leader de l?UDR, qui a animé jeudi, à Bouira, une conférence de presse au Centre d?information et d?animation de la jeunesse (CIAJ), s?est dit ne pas comprendre « les hésitations et les contradictions du gouvernement » pour engager les réformes nécessaires au passage de l?économie dirigée à l?économie libérale. « On ne peut pas avoir un pied dans l?ancien système et un autre dans le nouveau », dira-t-il à l?intention des pourfendeurs de la privatisation, qui estiment la perte des emplois par centaines de milliers et parlent du bradage des entreprises nationales visées par la privatisation. Car, dans l?optique du leader de l?UDR, ce mode de gestion a déjà donné certains fruits comme le complexe sidérurgique de Annaba, dont la reprise par une entreprise indienne a permis non seulement de garder tout le personnel, mais de doubler encore sa capacité de production. Benyounès cite aussi l?exemple de la téléphonie mobile où, il y a seulement deux ans, seuls les privilégiés possédaient un portable. Le chef de l?UDR reconnaissait que la transition de l?économie dirigée vers l?économie de marché ne se fera pas sans douleur mais, rassurait-il, les recettes provenant de la vente des hydrocarbures, et dont le montant est estimé, selon lui, à 40 milliards de dollars, sont là pour amorcer le passage en douceur. S?il y a des maux qui méritent d?être dénoncés, d?après lui, ce sont le trabendo et la corruption issus tous deux de ce système rentier et qui pompent toutes les richesses du pays. Comme les hésitations et les contradictions sont imputables au gouvernement et non au président de la République, dont l?UDR se fait fort de soutenir le programme, et comme le Président ne peut avoir les coudées franches pour mener son programme à bien qu?en légiférant par ordonnances pour lever les blocages de l?APN qui, dans le fond, lui demeure défavorable, le parti de Amara Benyounès est favorable à la dissolution de cette institution. Cette dissolution s?impose d?elle-même, selon le conférencier, car, dans son esprit, on ne peut dissoudre les APC dans les wilayas de Tizi Ouzou et Béjaïa conformément à l?accord que le gouvernement est en train de conclure avec les délégués du mouvement citoyen et conserver les députés issus des législatives qui se sont déroulées exactement dans les mêmes conditions dans ces wilayas. Aussi, dialogue et amnistie générale, auxquels l?UDR adhère pleinement, vont dans le sens de l?instauration de la paix et la stabilité dans le pays, condition sine qua non à l?investissement et au développement, soutenait-il. Si le conférencier est d?avis qu?aucun autre projet intégriste ne pourra menacer les institutions démocratiques et s?il déclare que son parti n?est ni un parti d?opposition ni un parti de gouvernement, Amara Benyounès ne milite pas moins pour plus de pluralisme politique, syndical et médiatique.Tout en se félicitant des amendements apportés au code de la famille et l?adoption du nouveau code de la nationalité en attendant l?abrogation du premier - « le code de la famille n?est pas le Coran » -, le chef de l?UDR répondait aux détracteurs de Bouteflika en leur lançant ceci : « L?Algérie allait mal hier. Elle se porte mieux aujourd?hui. » Jeune parti né en juillet dernier et qui attend son agrément dans quelques semaines, l?UDR semble impatiente d?entrer dans l?arène politique pour en découdre avec les vieux partis. La tenue d?élections générales auxquelles Benyounès appelle ne peut être comprise que dans ce sens.
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