Algérie


Bouira
Le département de droit et des sciences politiques a organisé durant deux jours le 1er colloque international sur le blanchiment d'argent et le crime organisé, à l'auditorium de l'université Akli Mohand Oulhadj. Des invités de rang universitaire sont arrivés de Jordanie, d'Egypte et d'Arabie saoudite, pour apporter leur savoir-faire dans ce domaine, en participant à ce symposium à qui on a donné une dimension internationale. Bien qu'il aurait été souhaitable que le champ des participants soit élargi à d'autres pays qui ont une expérience avérée dans la lutte contre le blanchiment d'argent, le crime organisé et le trafic illicite de la monnaie internationale, l'objectif du colloque dont le déroulement a pris deux jours successifs est de « trouver une définition au phénomène du blanchiment d'argent et de cerner ses répercussions tant sur le plan national que sur le plan international. Les techniques de l'information et de la communication, conjuguées à la coopération internationale en la matière, sont susceptibles de jouer un rôle positif dans la détection et la répression », comme l'a si bien précisé M. Kaci Si Youcef, professeur de droit. Ce dernier poursuivra en indiquant que le fait « d'examiner la législation nationale en la matière et vérifier les mécanismes de contrôle et les obligations à charge des institutions financières et monétaires dans le domaine de la prévention des infractions relatives au blanchiment d'argent » fait aussi partie des objectifs de cette rencontre. Les conférenciers se sont succédé à la tribune pour tirer la sonnette d'alarme sur le phénomène du blanchiment d'argent qui connaît de plus en plus des proportions dangereuses sur le plan national et international. Le pire, l'argent sale consiste à retrouver une certaine légitimité, suivant les arguments des intervenants. Justement durant ces deux journées qui ont fait l'objet de recherches universitaires ont ciblé le cadre législatif du blanchiment d'argent et son rapport au crime organisé, ses répercussions sociales et économiques et les efforts nationaux et internationaux en matière de lutte contre le blanchiment d'argent. Comme l'Algérie se place au devant de la scène stratégique de lutte contre le blanchiment d'argent, il est plus que nécessaire de renforcer la législation et les instruments de cette lutte. Parce que, selon certains intervenants, il n'est pas normal qu'en tenant compte du nouveau rapport des services des douanes, des sommes colossales en devises sont transférées illicitement à l'étranger. Quoique des accords d'assistance mutuelle aient été contractés avec plusieurs pays, en attendant leur efficacité sur le terrain, la saignée de notre économie nationale continue. En somme, il ne faut pas perdre de vue que le blanchiment d'argent est un fléau grave qui touche « la quasi-totalité des pays du tiers-monde et influe de manière dangereuse sur leurs situations économiques, sociales et politiques. Ainsi, conduit-il à l'aggravation d'autres phénomènes tels que le piston et la corruption, pour ne citer que ceux-ci, parce qu'il y a d'autres formes de passe-droits », fait connaître ce professeur des sciences juridiques.




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