BOUIRA

C'est en présence de M. Amar Laroum, directeur de la cellule de communication à la DGSN et représentant personnel du directeur générale de la Sûreté nationale, que les responsables de la Sûreté de wilaya de Bouira viennent de présenter leur bilan annuel de 2015, dans une conférence de presse organisée au profit des journalistes des différents organes de la presse audiovisuelle et écrite. En matière de couverture sécuritaire, il a été démontré que les effectifs de la Sûreté couvrent les 12 daïras que compte la wilaya de Bouira. Par contre, au niveau des 45 communes présentes, seulement 14 d'entre elles sont couvertes en matière sécuritaire, selon les données fournies par cette institution. Concernant la lutte contre la criminalité urbaine, 2.210 opérations ont été effectuées durant une année entière, qui ont permis l'interpellation de 270 individus, 158 autres sont déclarés en fuite, faisant l'objet de recherches. D'autres affaires ont été également traitées par des brigades spécialisées de la police judiciaire, comprenant notamment le trafic international de voitures, faux et usage de faux, dont un réseau constitué de 21 malfaiteurs a été démantelé. Le détournement et la dilapidation des deniers publics, affaires desquelles 22 prévenus ont été neutralisés, et l'infraction au code des marchés publics impliquant 19 personnes. Quant au système téléphonique mis en place par la police et qui est celui des interventions sur la ligne verte 15.48, la Sûreté de wilaya de Bouira a reçu 15.390 appels téléphoniques en 2015, une moyenne de 1.283 appels par mois. Ces appels ont eu pour effet 419 dénonciations de crimes, 1.376 demandes de protection, 2.326 demandes d'orientations et conseils, et 208 déclarations d'accident. «Ces appels sur le numéro vert provenant des citoyens ont été très utiles à nos services, car ceux-ci ont permis de traiter certaines affaires de crimes dans des délais rapides. Il en est de même pour les appels intervenus sur la ligne de secours 17 qui ont facilité dans certains cas le travail de nos services», a soutenu le chef de Sûreté de la wilaya de Bouira, M. Boubaker Mekhalif. Le travail de sensibilisation et de prévention sur les différents fléaux sociaux, entre autres la violence dans la société, la cybercriminalité, les accidents de la route et la violence contre les femmes, est également l'une des priorités majeures de la police, a réaffirmé M. Amar Laroum, directeur de la cellule de communication à la direction générale de la Sûreté nationale. Ce dernier a mis l'accent sur le rôle important des médias dans la participation à contenir ces dangereux fléaux, par le déploiement des couvertures médiatiques à travers des émissions des différentes chaînes de télévision publiques et privées, l'animation des émissions continues sur les ondes des radios et le travail de proximité qui est tout aussi efficace. Bien qu'il reste beaucoup à faire en matière de prévention contre la violence et les accidents des routes, pour ne citer que ces deux fléaux préoccupants pour la société, «l'institution de la police y travaille par des études et analyses approfondies afin de réduire la dangerosité et ses malheurs», a conclu M Laroum, en insistant sur l'indispensable développement de la communication et la nécessaire modernisation des moyens. Par ailleurs et s'agissant de l'information qui a fait cas de la modernisation prochaine des salles de garde à vue au niveau de tous les commissariats du pays, une décision prise nouvellement par le patron de la direction générale de la Sûreté nationale, M. Abdelghani Hamel, son responsable de la communication a confirmé l'indication en donnant plus de précisions sur cette nouvelle disposition. Ceci en affirmant que par souci de protéger les droits et la dignité du citoyen, les salles de garde à vue seront dotées de caméras de surveillance, les personnes placées en garde à vue auront droit à une restauration irréprochable, avec des repas complets, l'accès au téléphone, la présence d'avocats dans une salle d'audience spécialement aménagée. En somme, une pleine mutation, motivée sans doute par l'exigence de modernité et l'indispensable adaptation aux normes mondiales requises.