BOUIRA

La cour de Bouira, qui poursuit sa troisième session criminelle jusqu'au 22 décembre prochain, vient de juger un long procès dans une affaire des plus émouvantes. Il est question des accusés répondant aux initiales (A. S. C) et (O. L) poursuivis pour homicide volontaire et torture. La cour les a condamnés à la peine de mort, approuvant le réquisitoire du ministère public.Les faits de l'affaire remontent à un certain jour fatidique du 23 novembre 2014 lorsque le corps d'un sexagénaire a été découvert chargé dans un sac à la lisière de la RN5, près du village d'Ighrem, commune d'Ahnif, qui se situe à une quarantaine de kilomètres à l'est de Bouira. Les secouristes ont remarqué que le corps portait des traces de sévices et de coups de couteau. Transporté à la morgue de M'chédallah, il sera identifié. Il s'agit de D. Ali, âgé de 65 ans, originaire de Bejaia dont la disparition a été signalée par sa famille quelques semaines plus tôt. Selon la lecture de l'ordonnance de renvoi, la victime a été torturée jusqu'à ce que mort s'ensuive après avoir été séquestrée 45 jours par une femme (O.L) domiciliée dans la commune d'Ouzellaguen. Cette femme maléfique s'est servie de son amant pour se débarrasser de son époux dont l'union s'est concrétisée par deux naissances, une fille de 9 ans et un garçon décédé à l'âge de 4 ans. La victime (D. Ali) a eu également quatre enfants de son premier mariage, dont la maman est morte en l'an 2000. La femme tomba enceinte et, de peur que cette relation secrète soit mise à nue, les deux amoureux décidèrent d'éliminer le mari gênant. C'est ainsi qu'ils profitèrent de l'occasion de sa visite au domicile pour l'enfermer et lui faire subir des supplices d'une atrocité innommable. Son corps a été lacéré de coups de couteau et le lobe des oreilles coupés.Ces cruautés dureront 45 jours. Il succomba à ses blessures à la fin. Les enquêteurs n'ont pas eu une grande difficulté à maîtriser les criminels en se servant des détails et indices que leur avait donnés la fillette de 9 ans au sujet des tortures que subissait son père.