Bouira

En moyenne, 1,5 % de la population dans la wilaya de Bouira pratiquent une activité sportive.Sur 800.000 habitants, seulement 12.000 personnes pratiquent une discipline sportive au niveau des salles de sports, mal équipées au niveau de cette wilaya où le secteur de la jeunesse et des sports accuse des lacunes énormes. Le chiffre présenté comme un trophée de guerre a été communiqué par le DJS de Bouira, jeudi dernier lors d'un conseil de wilaya tenu pour débattre des problèmes de ce secteur. En effet, le secteur est en difficulté. Projets non encore lancés, d'autres à l'arrêt et des communes ne disposant même pas d'un espace de jeu. C'est le cas des localités de Z'barbar, Maâlla, Guerrouma, dans la daïra de Lakhdaria, qui endurent ce manque.Les intervenants lors de cette rencontre ont soulevé au DJS ces manques, notamment la répartition des nouveaux projets accordés à ce secteur, dont le nouveau programme suscite des interrogations. «Il faut un programme de mise à niveau. Faire le constat sur le terrain. Le secteur accuse également un manque d'encadrement, la plupart des stades ne sont pas homologués», dira le chef de daïra de Bordj Okhris.D'autres ont dénoncé la répartition de ces projets, qualifiée d'injuste. «Trois communes ne disposent même pas d'un espace de jeu pour les jeunes, c'est inacceptable !», dénonce de son côté le représentant de Lakhdaria. Le DJS de Bouira en guise de justification s'est contenté de faire le bilan des activités de son secteur. «12.000 pratiquants sur 80.000 c'est peu. Quelles sont vos perspectives d'ici 2020 par exemple '», interroge-t-il. Une chose est sûre ; le secteur des sports au niveau de Bouira ne suscite guère l'intérêt des responsables.Les infrastructures sportives existantes ne sont pas dotées de moyens nécessaires. D'autres mal exploitées. C'est le cas du stade olympique «Rabah Bitat» du chef-lieu de wilaya, fermé depuis des années. Aucun club n'évolue parmi l'élite. L'entente sportive de Sour El Ghozlane vient d'être reléguée en championnat inter région. Interrogé par un chef d'exécutif, un fan de ce club avoue pour mieux valider le non accompagnement des clubs par les services de la DJS, que celle-ci trouve plutôt mieux de s'immiscer dans la gestion des clubs.