Algérie


BOUIRA
Avant-hier, les travailleurs de l'Entreprise publique de transport urbain (ETUB) de Bouira ont abordé leur deuxième jour de grève illimitée, qu'ils ont annoncée dans leur préavis, adressé aux autorités locales, il y a quelques jours de cela. Dans la matinée d'avant-hier, la tension est montée d'un cran, entre les travailleurs grévistes et leur directeur, au parc de l'entreprise, situé à la cité des 140 logements. Des travailleurs contractuels auxquels le directeur avait demandé de faire sortir les bus du parc, ont été rudement empêchés par leurs collègues grévistes de franchir la barrière du parc.Ces derniers ont fermé, carrément, l'entrée de l'enceinte, et demandé la présence du directeur des Transports de la wilaya de Bouira. A la fin, ils ont délégué trois représentants pour se déplacer au siège de la direction des Transports, dans le but d'avoir une entrevue avec le premier responsable de ce secteur.Les travailleurs ont tenu à dénoncer, haut et fort, ce qu'ils appellent «les conditions de travail déplorables » et par là même, ils réclament « le départ du directeur de leur entreprise». Avant-hier, une trentaine de travailleurs continuaient d'observer un rassemblement devant le siège de leur entreprise. Des chauffeurs de bus se plaignent de voir leurs collègues être victimes de sanctions disciplinaires. Les grévistes semblent afficher une détermination inébranlable et tiennent à faire savoir qu'ils n'arrêteront pas leur mouvement de grève jusqu'à pleine satisfaction de leurs revendications, dont la plus importante semble être le départ de leur actuel directeur. Par contre, le directeur incriminé se défend par « l'application d'un minimum de rigueur et de sérieux pour maintenir la bonne gestion de l'entreprise, et que les travailleurs grévistes ne représentent qu'eux-mêmes, parce qu'il y a nombreux travailleurs qui ne demandent qu'à travailler, alors qu'ils sont freinés par les protestataires ». Cela va de soi, le directeur tente de se donner bonne raison, en faisant savoir, en plus, que lors de sa venue dans cette entreprise, il avait trouvé pas mal de disfonctionnements, et que depuis ce jour-là, il ne faisait qu'essayer de remettre de l'ordre dans l'entreprise. Toutefois, selon lui, il bute à des résistances, sans abandonner sa politique de redressement instaurée et qui ne plaît pas aux travailleurs grévistes.Quant aux autres revendications des grévistes et qui sont d'ordre socioprofessionnelles, telles que les demandes salariales et l'intégration des travailleurs aux postes permanents, le directeur notera qu'elles seront discutées, prochainement, avec la préparation d'une nouvelle grille des salaires qui sera soumise à qui de droit, c'est-à-dire aux services compétents.




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