Jeudi matin, une
soixantaine de travailleurs de la résidence universitaire Zouaghi
1 ont interdit au directeur de la structure l'entrée à son bureau et en criant
en chÅ“ur le slogan «dégage !». Ce dernier a requis l'intervention de la brigade
de la Gendarmerie
nationale, dont le siège est mitoyen de la résidence. Mais les travailleurs ont
campé sur leur position, reprochant à leur directeur plusieurs griefs, notamment
«sa volonté de vouloir installer la zizanie en procédant à l'installation d'une
section syndicale à sa dévotion».
Des travailleurs
de cette résidence, que nous avons rencontrés jeudi à la maison des syndicats Abdelhak Benhamouda, ont déclaré :
«Faisant fi des lois et règlements de la République, ce directeur se substitue
aux instances syndicales et il a fait appel à un huissier de justice pour
installer une section syndicale composée de gens à ses ordres et qui n'auraient
aucune attache syndicale ». Ils lui reprochent également ses décisions contre
tous les travailleurs qui ne se placent pas dans son camp, en citant comme exemple
le secrétaire général de la section syndicale UGTA qu'il a suspendu de ses
fonctions administratives il y a de cela plus de six mois.
Pour ne pas
pénaliser les étudiants et les pousser à sortir dans la rue, les contestataires
se sont organisés pour assurer la bonne marche de la résidence sur tous les
plans, y compris administratif, disent les concernés. Aux gendarmes, ils ont
expliqué que leur directeur n'a cessé de provoquer des conflits en leur sein
depuis qu'il est à la tête de la résidence et qu'ils ont hâte que cela cesse et
que la résidence retrouve le calme qu'elle connaissait auparavant.
Les membres du
syndicat ont remis aux membres de la brigade de gendarmerie des documents en
leur expliquant que « le conflit n'est pas entre eux et le directeur mais entre
ce dernier et les travailleurs ». Après quoi, constatant qu'il s'agit d'un
conflit interne et que l'ordre et la sécurité règnent au sein de la résidence, les
gendarmes se sont retirés.
Alertés à leur
tour, les membres de l'union territoriale ouest de l'UGTA
ont pris contact avec le directeur général des Å“uvres universitaires, mais ce
dernier était dans la wilaya de Sétif, retenu dans une visite ministérielle. Il
aurait promis qu'il réglerait cette affaire au début de cette semaine en concertation
avec les responsables de l'UGTA.
N'ayant pas pu
joindre le directeur de la résidence Zouaghi 1 ni le
directeur régional M. Bouzid, nous avons contacté
hier le secrétaire de la section syndicale de cette résidence qui a été démis
de ses fonctions administratives mais qui reste toujours en fonction au niveau
du syndicat. Ce dernier nous a affirmé que la situation n'a pas changé depuis
jeudi dans cette résidence qui, selon lui, fonctionne normalement. Il a ajouté
que les travailleurs contestataires ont proclamé leur détermination à aller
jusqu'au bout de leur action.
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 28/05/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : A Mallem
Source : www.lequotidien-oran.com