Bouhlou, un hameau qui a vu le jour au milieu des années 1950 avec l’arrivée des premières familles déplacées par les forces coloniales. C’était une politique pratiquée à travers tout le territoire national, qui avait pour but d’isoler les combattants de l’ALN, en procédant aux fameux regroupements confiés aux services spéciaux de la SAS.
Durant ces années, alors que les combats faisaient rage à Oued El Zeitoun, à Béni Snous et sur les monts Filaouecène, les populations paysannes furent acheminées vers ces camps de regroupement.
Ainsi est né l’héroïque village de Bouhlou qui compte de nombreux martyrs.
Située au pied des collines de Tamksalet, Bouhlou reste l’une des rares localités qui a échappé au béton ; des oliveraies verdoyantes s’étalent sur plusieurs hectares et l’arboriculture est la principale ressource de cette population qui, malgré tout, est restée fidèle au travail de la terre.
Erigée en commune dans les années 1980, Bouhlou est sortie un peu de l’isolement, entre les années 1985-1990, selon les témoignages des anciens habitants.
Il y a eu notamment en matière de réalisation, le réaménagement du siège de l’APC, l’urbanisation a permis la fin de l’isolement de cette bourgade.
D’autres projets ont vu le jour.
En matière de santé et d’éducation, il y a eu la réalisation d’un centre de santé et d’un CEM.
La population de cette commune a commencé à vivre dans des conditions acceptables et les petits villages de Tamksalet et d’Ouessar n’ont pas été oubliés par ce programme de développement qui a duré jusqu’au début de l’année 1990.
A la veille des élections locales, les citoyens sont plutôt inquiets. Ils s’estiment lésés et espèrent que les nouveaux élus répondront à leurs attentes, car depuis plus d’une décennie, la commune n’a pas connu d’essor, ni sur le plan social, ni sur le plan économique et les séquelles du terrorisme sont encore présentes dans toutes les mémoires.
Il y a aussi un fort taux de chômage qui touche particulièrement les jeunes, aucune activité industrielle n’a été implantée pour résorber le chômage.
Face à ce problème, le candidat «tête de liste» d’un parti aux élections du 29 novembre préconise la création de coopératives pour les jeunes d’autant plus que cette initiative est réalisable.
«Il suffit tout simplement d’une réelle volonté de la part des prochains élus de se mettre au service de la commune et de ses habitants», dira-t-il.
En visitant la ferme d’un propriétaire à Bouhlou, on est agréablement surpris. Aucun espace n’est abandonné, le moindre recoin est cultivé avec soin, mais ce qui attire beaucoup l’attention, ce sont les magnifiques oliviers qui font la renommée de l’huile de Sabra.
Et puis pour aller à Bouhlou, il faut bien passer par Oued El Zeitoun.
M. Z.
Posté Le : 08/11/2012
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Photographié par : Photo: yas92360.skyrock.com ; texte: M. Z.
Source : LeSoirdAlgerie.com du jeudi 8 novembre 2012