Algérie

BOUGUERRA SOLTANI SE JUSTIFIE


«Je ne suis pas le seul à critiquer le gouvernement»
Le patron du MSP a voulu apporter cet éclairage concernant la décision de rester au gouvernement qui n’est en aucun cas un forcing. Après son maintien au sein du gouvernement, le président du MSP tente de sauver la face. «Je ne suis pas le seul a avoir critiqué l’action du gouvernement», a déclaré hier, Bouguerra Soltani sur un air agacé, lors d’une conférence de presse animée conjointement avec son vice- président au siège du parti. Interrogé par L’Expression sur sa présence au gouvernement alors qu’il avait critiqué l’action de l’Exécutif, le successeur du cheïkh Nahnah dit qu’il n’est pas le seul à le faire. Voulant sauver sa peau, M.Bouguerra rappelle que ses partenaires de l’Alliance présidentielle, en l’occurrence, MM. Ouyahia et Belkhadem, ont émis des critiques à l’encontre du gouvernement. M.Soltani, affirme: «Même le président de la République a critiqué l’action du gouvernement». Du haut de la tribune et devant un parterre de journalistes, le patron du MSP était peu embarrassé. Toujours sur ses positions, il explique brièvement que sa participation au gouvernement ne l’empêche pas de s’exprimer en tant que ministre, sur les incohérences constatées dans l’action du gouvernement. «Nous sommes contre la médiocrité», clame- t-il à haute voix. Et de renchérir: «Nous assumons les actions négatives et positives de l’Exécutif.» Optant pour la politique du juste milieu, M.Soltani précise que son parti a toujours mis en exergue les grands projets réalisés tels que l’autoroute Est-Ouest, les logements et, sur sa lancée, il a reconnu que le rythme du travail ne correspond pas au bouleversement que connaît le pays. Le patron du MSP a également donné une autre version sur le départ du gouvernement. «Ce n’est pas moi qui décide. C’est le conseil consultatif qui a voulu ainsi», a-t-il argumenté. Le ministre d’Etat sans portefeuille dit que la décision ne dépend pas de lui et qu’il est censé obéir aux décisions du parti. A travers ça, Soltani a voulu apporter un éclairage que la décision de rester au gouvernement n’est en aucun cas un forcing. Nul n’ignore en effet le bruit qu’a suscité cette question lors du dernier congrès national du parti. M.Soltani avait à choisir entre le parti ou le gouvernement. Sous la pression de son concurrent, Abdelmadjid Menasra, le patron a promis de jeter l’éponge et de se consacrer aux affaires du parti. Le président a réussi à sauvegarder les deux places sans en lâcher aucune. Le conseil consultatif qui a statué sur cette question, le week-end dernier, en a décidé ainsi. Le conseil, explique le vice-président Abderahmane Saidi, juge qu’il n’y a pas de contradiction entre le poste de président du parti et celui de ministre d’Etat au sein de l’actuel gouvernement. La décision, indique -t-il, a été prise après une longue consultation de toutes les parties. Concernant le nombre des absents, le vice- président considère que c’est un fait normal. Sur les 259 membres, 165 étaient présents et 15 autres ont justifié leur absence. Pour le reste, M.Saidi a refusé de faire une interprétation. Par ailleurs, le conseil a décidé de s’offrir plus de prérogatives et de pouvoirs. Désormais, tout ce qui concerne l’orientation et les positions du parti sera tranché par cette instance. Enfin, plusieurs questions d’actualité ont été abordées.
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