Bouguerra, le foot et la religion

Coup de tonnerre dans le ciel clubiste : Fouad Bouguerra, transfuge du club hongrois de Gyor Eto FC, fraîchement qualifié dans les rangs du CSC, a décidé de prendre sa retraite ! Selon les déclarations du concerné, la pratique du football l'empêcherait d'accomplir ses obligations religieuses.
Il faut préciser que l'affaire remonte au match contre le CA Batna durant lequel ledit joueur s'était vu refuser de porter un sous-short, histoire de se conformer à certains préceptes, interdiction contre laquelle il avait longuement pesté, en allant jusqu'à affirmer que les choses étaient beaucoup plus faciles pour lui en Occident (sic). Le joueur critiquera aussi la mauvaise programmation des matchs de championnat, incompatible, selon lui, avec les horaires des prières, et ira même jusqu'à se plaindre des «insanités» provenant de certains supporters insatisfaits dans les tribunes, ce qui était de trop pour ses chastes oreilles''Raisonnablement, il n'est pas interdit de penser qu'il ne s'agit là que d'un prétexte pour ne pas continuer l'aventure au sein du club du Vieux-Rocher. En effet, si les considérations religieuses importaient tant que ça aux yeux du joueur, comment expliquer qu'il ne s'était pas enquis des horaires «de travail» avant de parapher son contrat ' Il faut rappeler que le joueur avait déjà évolué dans le championnat local, respectivement au sein de l'USM Annaba et de la JSM Béjaïa, et qu'il n'avait jamais fait part d'un quelconque mécontentement auparavant ! Dans ce cas-là, les concessions opérées par l'encadrement du club ne serviraient strictement à rien. Précisons que le pourtant intransigeant coach Bouarrata autorise Bouguerra à faire sa prière en pleine séance d'entraînement, tandis que les membres de l'administration compulsaient les règlements afin d'en trouver qui permettraient au joueur de porter un sous-short durant la compétition officielle, et peut-être aussi à l'arbitre d'arrêter la rencontre à l'appel du muezzin, sait-on jamais'