Prise en étau entre le Chott Chergui au
nord et l'immensité de la steppe, la capitale incontestée du mouton et de la
laine, avec son cheptel ovin de tout le Sud-Ouest du pays, estimé à plus de 700.000
têtes, soit plus du tiers de la wilaya, mais aussi grand carrefour routier,
lieu de jonction de la RN 6 et la RN 6 A, le chef-lieu de la daïra de Bougtob
qui compte plus de 23.000 habitants répartis sur une superficie de 19995,20
km², a la chance et le mérite de disposer d'atouts majeurs qui feront de lui un
grand pôle économique et industriel qui rayonnera sur l'ensemble du reste de la
wilaya et ceci pour peu que soient mobilisées toutes ses énergies et toutes ses
ressources. Tous les responsables locaux s'accordent à dire que ce chef-lieu de
daïra est promis à un bel avenir d'autant plus qu'il s'agit de faire de lui la
vitrine extérieure qui donne sur le Nord du pays.
Il
suffit seulement de faire preuve d'imagination, des idées généreuses et sincères
et d'être animé d'une réelle volonté de mettre en valeur tout ce potentiel et
de le faire fructifier, nous confie le fougueux et intrépide maire de la ville,
M. Abdelkader Djebli, candidat indépendant, un homme qui est revenu au bled
après un très long séjour au-delà de la rive nord de la Méditerranée. Il a tout
abandonné là-bas, une fortune colossale, acquise à la sueur de son front et une
famille soudée, pour consacrer le restant de ses jours à son pays et à sa ville
natale Bougtob qui lui a offert l'écharpe du maire et qu'il aime désigner comme
le plat pays qui est le sien. Ses administrés ne tarissent pas d'éloges à son
égard en le qualifiant de responsable aux mains propres. Des idées, il en a
même de trop pour hisser sa commune au rang d'une ville prospère et moderne
offrant à ses habitants un cadre de vie qui ferait pâlir d'envie le reste des
21 communes du territoire de la wilaya. Mais pour ce faire, il lance un appel
pathétique au premier responsable de la wilaya pour l'aider à propulser Bougtob
et la placer sur orbite avant l'échéance de son mandat.
Ce qui n'était qu'une bourgade aux
chaumières en toub s'est transformée en une ville qui, tout en changeant de
look à un rythme accéléré au fil des mois, étend ses tentacules vers le Sud.
Des chantiers de construction de logements sociaux et d'équipements collectifs
émergent tels des champignons un peu partout. Au titre du seul programme
communal de développement 2010, la commune a bénéficié d'une enveloppe
financière d'un montant global de 331.259.000,00 DA ventilée entre 29
opérations dont 25 ont été clôturées et achevées. Il s'agit notamment de la
concrétisation de projets entrant dans le cadre de l'aménagement et de la
viabilisation urbaine ainsi que de l'extension du réseau d'éclairage public et
enfin de l'aménagement des espaces verts, de la rénovation des réseaux publics
AEP et assainissement, considérés comme le casse-tête de la collectivité
locale. En matière d'infrastructures scolaires, le chef-lieu de commune compte
déjà 02 lycées d'une capacité d'accueil chacun de 1000 places, de 03 CEM qui
accueillent 1800 autres et enfin de 08 écoles primaires ainsi que d'un internat
primaire de 200 places destiné aux enfants de nomades. Plus de 10.000 hectares
de terres fertiles arrosées par une multitude de sources d'eau restent hélas en
jachère au lieu-dit «Bedrous» et qui suscitent d'ores et déjà l'intérêt des
élus locaux qui ne cessent d'interpeller la direction de la DSA de la wilaya
pour leur mise en valeur.
Quant au secteur de la santé, qui se résume
à un seul hôpital de quelques lits seulement, il reste encore à la traîne. Il
ne répond, nous dit une citoyenne, nullement aux besoins quotidiens et
immédiats de la population locale. Les médecins sont débordés face à l'afflux
massif des patients issus de la zone rurale et plus particulièrement lorsqu'il
s'agit de faire face aux nombreux cas de victimes d'accidents de la
circulation. Mais tout espoir n'est pas perdu, puisque selon le wali de la
wilaya, lors de sa récente visite, le projet de réalisation d'une nouvelle
structure hospitalière de plus de 60 lits, dotée de tous les équipements
adéquats, est déjà retenu dans le cadre d'un futur plan de développement.
L'ouverture d'une bibliothèque communale dont les travaux ont été achevés
risque d'être remise aux calendres grecques.
Le chef-lieu de la commune voit l'avenir
sous de meilleurs auspices mais aussi d'un bon Å“il et pour cause, une nouvelle
voie ferroviaire le reliant à Saïda figure en bonne place dans un programme
national ainsi qu'un complexe industriel destiné à l'abattage d'ovins, de
caprins et de bovins, le seul à travers l'Ouest du pays, sera bientôt lancé.
L'on a appris que ce projet est ficelé au niveau central et que le premier coup
de pioche pour le lancement des travaux sera donné au cours de cette année.
Avec ses nouvelles infrastructures socioéducatives, économiques et culturelles,
une gare routière en cours de réalisation, son futur hôtel «El-Chott» de 40
chambres, doté de toutes les commodités modernes, situé auprès de la gare de chemin
de fer, Bougtob vit à l'heure des grandes mutations et peut se targuer d'être
la ville qui mérite de réussir mais à condition que chacun, élu municipal,
responsable de la wilaya et citoyen, mette la main à la pâte.
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Posté Le : 13/04/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : Hadj Mostefaoui
Source : www.lequotidien-oran.com