Suspicieux, méfiants, doutant de tout, voyant toujours le verre à moitié vide, les Algériens seraient-ils un peuple à part, difficile à satisfaire même si on lui offre le paradis sur terre 'La décision, prise dimanche en Conseil des ministres, de suspendre tous les impôts et taxes sur les produits alimentaires de base et le commerce électronique avec effet immédiat a été reçue comme une véritable bouffée d'oxygène par de larges couches d'Algériens.
Mais au-delà de ce que pourraient penser les uns et les autres, la décision prise par le président de la République est interprétée comme une réponse rapide aux préoccupations quotidiennes des Algériens, dont celle de certains corps de métiers, montés au créneau ces derniers jours pour contester les changements intervenus dans les systèmes de calcul des impôts et taxes.
La réduction de moitié des prix des pâtes alimentaires et d'autres produits alimentaires de large consommation est une sorte de revalorisation des salaires qui ne dit pas son nom, pour permettre d'améliorer le pouvoir d'achat des citoyens et leur permettre de respirer un peu. Mais il est également important de rappeler qu'il s'agit simplement d'une suspension et non d'une abrogation des impôts et taxes sur les produits alimentaires et le commerce électronique, «jusqu'à nouvel ordre», selon les termes du communiqué du Conseil des ministres.
Autrement dit, il s'agit d'une solution provisoire pour stopper l'hémorragie et tenter de freiner quelque peu l'effroyable dégradation du pouvoir d'achat des Algériens. Un pari difficile tant le contexte économique et sanitaire, aussi bien interne qu'externe, est incertain et volatile et ses contrecoups imprévisibles.
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Posté Le : 15/02/2022
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : El Houari Dilmi
Source : www.lequotidien-oran.com