Algérie

Boufarik



Boufarik
Sur ce tronçon autoroutier, on a dénombré plusieurs décès ces dernières années.Sur le versant droit de la ville de Boufarik, à 500 m de la base aérienne sur l'autoroute reliant Alger à Blida, il ne passe pas un jour sans qu'un accident de la circulation ne soit signalé. La raison est simple : un virage digne de porter le nom macabre de «virage de la mort» est emprunté quotidiennement par plusieurs personnes. Beaucoup d'écoliers, de collégiens, de lycéens, de personnes âgées ont trouvé la mort en traversant ce tronçon autoroutier, soit pour se rendre à leur établissement scolaire, au travail ou faire des emplettes, car le marché hebdomadaire (lundi) de Boufarik se trouve juste à côté.La majorité des victimes habitent à Haouch Errabie, Haouch El Kharoub, aux Deux fermes. Les habitants de ces fermes qui veulent se rendre à Boufarik doivent traverser l'autoroute. Au lieu de faire chaque matin 2 à 3 km pour arriver à l'heure dans les lieux de savoir, les élèves des trois paliers préfèrent raccourcir les distances en traversant l'autoroute (les deux voies). Lorsque l'on sait qu'une voiture, la moins rapide, roule à 90 km/h, on imagine le danger auquel sont soumises ces personnes. «Ces dernières années, il y a eu plus d'une quinzaine de victimes de ces accidents, notamment mon frère. Dieu merci, il n'est pas mort, il l'a échappé belle», témoigne une enseignante les larmes aux yeux, rien qu'au souvenir de cette tragédie. Les autorités locales, elles, ont l'air moins concernées.Par contre, elles crieront à la manipulation si les citoyens se révoltent pour crier leur désarroi ou bloquent l'autoroute pour faire entendre leur voix à qui de droit.C'est ce qu'ont fait les habitants d'une bourgade après la mort d'une jeune fille il y a une dizaine de jours. La victime a été fauchée par un automobiliste tôt le matin. Elle voulait traverser l'autoroute pour aller à l'école. Hélas, quelque part, en cette journée automnale et très ensoleillée, la faucheuse la guettait au tronçon de la mort. Malheureusement, elle n'est ni la première ni la dernière.Si les autorités anticipaient les événement, elles auraient dû penser à construire une passerelle dès le premier accident qui a coûté la vie à un écolier. Ainsi, ce virage ne porterait plus ce nom lugubre.




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