Algérie

BOUDIAF MINISTRE DE LA SANTÉ



BOUDIAF MINISTRE DE LA SANTÉ
«Je ne suis pas satisfait des cliniques privées car il ne faut pas clochardiser la médecine», c'est ce qu'a déclaré le ministre de la Santé et de la Réforme hospitalière à l'issue de la 1re rencontre sur les maladies cardiovasculaires qui s'est tenue jeudi dernier au CHU Frantz-Fanon de Blida.Si le ministre ne cherche pas à généraliser, puisqu'il existe des cliniques en Algérie qui respectent les normes internationales en matière de soins, il souhaitera dans ce contexte qu'une «armada d'articles de loi soient promulgués» afin de préserver la santé publique. A cet effet, il annoncera qu'une loi sera examinée le 13 mai prochain en conseil du gouvernement et concernera la carte syndicale qui mettra au pied d'égalité l'hôpital et le reste des établissements sanitaires.«Avec cette loi, le citoyen va se défaire de cette mauvaise habitude qui consiste à aller directement à l'hôpital», a révélé Abdelmalek Boudiaf, qui expliquera que chaque citoyen aura sa clé informatique contenant toutes les informations concernant sa santé. «Ça facilite le travail du médecin pour le diagnostic et je suis prêt à former tous les médecins en informatique», ajoutera le ministre.Il annoncera, par ailleurs, qu'il est pour la coopération technique mais s'est dit contre le fait de ramener des professeurs de l'étranger pour une seule intervention chirurgicale et repartir ensuite.Au sujet des maladies cardiovasculaires, le ministre de la Santé a fait savoir qu'un comité va être créé et aura pour objectif d'élaborer une application qui va permettre à son département de connaître le nombre de malades atteints par ces pathologies et de faire le suivi.Il dira également que le ministère de la Santé est sur le point de former des milliers d'agents techniques de soin, même s'il reconnaît que la véritable formation reste au chevet du malade.Cette formation, dira-t-il, ne touchera pas uniquement le paramédical mais aussi le médecin généraliste en matière de maladie cardiovasculaire. Pour ce qui est de la deuxième rencontre sur ce type de pathologie, le Pr Bouafia, chef de service de cardiologie au CHU Frantz-Fanon a tiré la sonnette d'alarme, lors de son intervention, sur le nombre inquiétant de décès par crise cardiaque. Ainsi, il informera que la pathologie cardiovasculaire représente la première cause de morbidité et de mortalité en Algérie car, insistera-t-il, les syndromes coronariens aigus, soit ils mettent en jeu le pronostic vital immédiatement, soit il se complique de façon inopinée d'où la nécessité de prendre en charge, insistera-t-il, rapidement le malade dès les premières heures car une prise en charge tardive et non adéquate est à l'origine du fort taux de mortalité constaté.A l'occasion, il mettra l'accent sur la nécessité de faciliter l'accès aux défibrillateurs et à l'amélioration de la répartition géographique des secours d'urgence. Le Pr Bouafia insistera également sur l'augmentation du nombre de salles de KT et la formation des médecins urgentistes au diagnostic et à la prise de décision thérapeutique, notamment la thrombolyse. Dans le même sillage, il soulignera que la formation de cardiologues angioplasticiens est plus que nécessaire.A noter enfin que lors de cette rencontre, six communications ont été exposées par des professeurs de renommée nationale, à l'image des professeurs Nibouche, Selmi, Touami, Boutlilis pour ne citer que ceux-là .




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