El Hadj Essahafi, comme aimaient à l'interpeller ses amis des monts de l'Ouarsenis qui l'ont vu naître, nous a quittés ce jeudi, dans le silence, à l'aube, comme s'il voulait s'éclipser sans déranger personne.
Boudiaf El Hadj a résisté à la maladie pendant plus de 6 mois avec le courage de ces hommes de la montagne qui restent dignes dans la souffrance. Enseignant, il a transmis à ses élèves le sens de la rigueur dans le travail, de la probité et de l'amour de son prochain. Journaliste, il a su profiter de l'expérience des uns et des autres sans complexe pour arriver, en un laps de temps très court, à égaler les professionnels sans avoir arpenté les couloirs des instituts de journalisme, ses piges rapportant l'information avec la précision dictée par un lectorat que la langue de Voltaire attirait et dont le respect de l'éthique était apprécié des professionnels.
Boudiaf El Hadj a atterri au journal El Watan qui a eu raison de l'accueillir au sein de son équipe de correspondants. Connaissant la rigueur qui caractérise un grand journal, on appréciera à sa juste valeur la justesse de son choix si bien que, durant sa maladie, l'absence de la signature de BEF à la rubrique régionale de l'Ouest fut comme le signe d'un adieu à ses lecteurs.
Ali Benmoussa. Ancien correspondant de presse 1970/2010
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Posté Le : 04/08/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : El Watan
Source : www.elwatan.com