Algérie

Boudiaf annonce l'installation d'une commission



Boudiaf annonce l'installation d'une commission
Invité à participer aux 9e journées médico-chirurgicales organisées par le SNPSSP, le ministre de la Santé s'est félicité de l'apport des syndicats à la formation des professionnels du secteur et indiqué qu'il soutiendrait toute démarche qui ?uvre pour la formation des générations futures. Il a annoncé que tous les cadres des établissements hospitaliers ainsi que les DSP bénéficieront de formation. Evoquant les assises de la santé qui se sont tenues début juin, le ministre a rappelé que ce cadre a permis à tous les professionnels du secteur de s'exprimer, de dicter de nombreuses orientations et recommandations en vue de parvenir à une nouvelle loi sur la santé.C'est dans ce sens qu'il a indiqué qu'une commission de son département était chargée de faire la synthèse des recommandations et qu'aujourd'hui, une seconde commission composée de juristes et d'experts serait à pied d'?uvre afin d'évaluer ces recommandations, de soumettre une batterie de mesures aux partenaires sociaux avant de les proposer au gouvernement afin d'aboutir à un avant-projet de loi sur la santé. «Je ne veux pas que l'on dise que j'ai dicté quoi que ce soit. Ces recommandations sont le fruit d'un consensus. Reste encore beaucoup de chantiers», a-t-il relevé.Dans le même ordre d'idée, il a souligné que lors de la clôture des assises, il avait insisté sur la nécessité d'opérer un changement en préservant les constantes qui concernent la santé et qui sont consignées dans la Constitution. «Il s'agit du principe de la gratuité des soins qui nécessite une nouvelle approche en raison des développements qu'a connus le pays, l'universalité de la santé, l'accès aux soins pour tous.Le reste, tout est à modifier que ce soit au niveau des comportements, de la gestion, des nouvelles infrastructures», a-t-il expliqué. Revenant sur la question de l'activité complémentaire, Boudiaf a rappelé d'emblée qu'il n'a jamais stigmatisé le secteur privé et qu'au contraire, lors de ses précédentes fonctions à la tête de différentes wilayas, il n'a eu de cesse de l'encourager. Dans un tout autre registre, il a pointé du doigt la mauvaise gestion qui caractérise le secteur et arguments à l'appui, il a relevé que seulement 4 à 5 directeurs de santé à l'échelle nationale ont les compétences pour établir un projet d'établissement, ce qui, selon lui, perpétue une démarche d'approximation qui singularise la santé et auquel il veut mettre un terme.«Des problèmes de gestion, de coordination demeurent et ne sont plus du domaine de compétence du ministère. Il faut cerner toutes les problèmes et les évaluer avec sérieux», a-t-il préconisé, ajoutant vouloir moderniser le secteur par la création de logiciels qui permettront à tous les cadres du ministère d'avoir un regard sur ce qui se passe dans toutes les structures de santé et de s'enquérir notamment de la disponibilité des médicaments.Interrogé en marge des journées d'étude sur la prise en charge du coronavirus et des pèlerins qui ont effectué la omra, il a indiqué que son ministère travaillait en étroite collaboration avec ses partenaires. Il a insisté sur l'importance de ne pas inquiéter la population puisque deux cas de coronavirus ont été recensés et que la maladie est maîtrisée. Le SNPSSP réitère son refus de sauvegarder l'activité complémentairePour sa part, le docteur Yousfi a réitéré la position de son syndicat sur l'activité complémentaire et souhaité que le service public bénéficie de toutes les attentions qu'il requiert afin de devenir un secteur puissant. Selon lui, l'activité complémentaire répondait à un besoin spécifique dans les années 1990 qui est désormais inadapté et il a martelé que son syndicat se refusait d'être complice de la prise en otage des patients et appelé la corporation à prendre ses responsabilités.Dans le même sillage, il a relevé que des améliorations ont été observées même si, selon lui, le chemin qui reste à parcourir pour remettre la santé sur les rails demeure long. «Il faut une volonté politique qui doit se matérialiser en faisant de la santé une priorité des pouvoirs publics. Il faut que des conseils de ministre, de gouvernement soient consacrés à la santé.Il faut que l'Etat puisse dire aux citoyens ce qu'il peut prendre en charge, ce qu'il peut donner aux Algériens en somme, arrêter une véritable politique nationale de santé. Il faut également une stabilité à la tête du ministère car un ministre ne peut appliquer un programme en deux ans. S'il y a une réelle volonté politique, le reste sera technique», a-t-il insisté, soulignant que les syndicats souhaitaient travailler en partenariat avec le ministère de la Santé afin de faire évoluer le secteur mais qu'ils se devaient de lui dire les vérités observées sur le terrain.




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