Algérie

Boudiaf



Boudiaf
« L'identification des points noirs dans le secteur de la santé est venue de la réalité du terrain » a indiqué, hier, le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Abdelmalek Boudiaf, en marge du premier colloque international sur les politiques de la santé qui a pris fin hier à Alger. Le ministre a précisé que toutes les recommandations qui sortiront de ce colloque feront l'objet d'un débat lors des assises nationales sur la santé, en mars prochain. Pour lui, « si chacun faisait correctement son travail, non pas seulement dans le secteur de la santé mais également ailleurs, on gagnerait le pari de rattraper le retard ». Concernant ses visites des différentes structures de santé, M. Boudiaf dira qu'elles lui ont permis d'identifier deux éléments essentiels à l'origine des dysfonctionnements du secteur. Le premier est d'ordre organisationnel et le second concerne la gestion. « Notre première action est de combler ces deux lacunes pour pouvoir instaurer une bonne gouvernance. Autre point essentiel, la centralisation de l'information à travers la mise en place d'un réseau informatique qui regroupera tous les établissements sanitaires à travers le pays », a-t-il expliqué. « Aujourd'hui, nous connaissons le mal du secteur de la santé, et il est temps d'agir pour mettre fin à cette bureaucratie, cette lenteur, ce laisser-aller et cette indifférence qu'affiche le personnel médical à l'égard des malades », a ajouté le ministre. Evoquant la prise en charge des cancéreux, il a affirmé que son département a commencé à mettre en ?uvre l'engagement de l'Etat qui a fait de la lutte contre le cancer une priorité nationale. Objectif : proposer toute mesure utile à l'effet d'améliorer davantage la qualité des soins et le suivi des patients. « Cette année, nous allons créer six centres anticancéreux dont les accélérateurs nucléaires sont prêts », a-t-il précisé. Pour ce qui est de l'activité complémentaire, M. Boudiaf a donné des instructions aux directeurs de la santé de « stopper cette hémorragie ». Les interventions des experts ont provoqué un débat contradictoire. Le Pr Farid Chaoui, qui a exposé une étude élaborée par des experts algériens, tunisiens et marocains sur la santé au Maghreb, a provoqué la colère de certains professeurs. Ces derniers n'ont pas apprécié que l'intervenant minimise le développement qu'a connu le secteur de la santé depuis l'Indépendance. D'autres ont fait des mises au point au Pr Chaoui qui estime que le système de santé est meilleur chez les pays voisins. « Nous ne sommes ni pessimistes ni optimistes, mais déterminés », a répliqué le professeur Chachoua. Le Dr Bekkat a, quant à lui, plaidé pour une complémentarité entre le secteur public et privé. Selon lui, l'axe majeur de la réussite du secteur de la santé est la prévention.




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