Boudebouda méritait plus de respect

Encore une erreur de casting signée Cherif El-Ouazzani. Alors qu'il avait été, la saison dernière, le défenseur le plus régulier de la phase retour, Brahim Boudebouda n'a pas été retenu dans l'effectif professionnel du Mouloudia d'Oran en perspective de l'exercice à venir. Comme nous le précisions hier dans ces mêmes colonnes, l'entraîneur en chef Si Tahar Cherif El-Ouazzani a décidé de cocher son nom sur la black-list des éléments à congédier. Plus que la décision en elle-même, c'est surtout la manière de s'y prendre qui contrarie, confirmant, sans surprise, que l'actuel patron du Mouloudia est encore loin de la norme en matière de gestion humaine.Ne prendre même pas attache avec le premier concerné, à savoir le joueur, pour lui expliquer les raisons d'une telle décision, puis la faire fuiter par ses canaux habituels qui est son proche entourage demeure, aussi bien dans le fond que dans la forme, une double marque d'irrespect envers un élément qui a toujours répondu présent, donnant l'exemple sur et en dehors du terrain. Elément le plus titré de l'effectif oranais de la saison écoulée avec, entre autres, trois championnats (2010 avec le MCA, 2014 et 2016 avec l'USMA) et une Coupe d'Algérie avec l'USMA (2013), Boudebouda avait, pourtant, parfaitement tenu son rôle de "taulier" du vestiaire mouloudéen, contribuant grandement à un maintien parmi l'élite qui prenait des allures de chimère.
Le polyvalent défenseur international avait, également, marqué 4 buts importants qui ont pesé bien lourd lors du décompte final. Âgé de (seulement) 29 ans en dépit d'une riche expérience nationale et internationale, Boudebouda quitte, ainsi, le Mouloudia d'Oran dans une discrétion totale, laissant derrière lui une défense qui sera composée, entre autres, de Sebbah Zine El-Abidine (32 ans) et ses 11 cartons jaunes (record de Ligue 1 en 2018-2019), Zinedine Mekkaoui (32 ans) ou encore Mohamed Legraâ (33 ans). Des choix difficilement compréhensibles, sportivement parlant, mais ce MCO de Cherif El-Ouazzani commence à nous y habituer.

Rachid BELARBI