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Bouclier antimissile en Europe : Washington abandonne son projet actuel



Bouclier antimissile en Europe :  Washington abandonne son projet actuel
Le président Barack Obama avait ordonné de réexaminer le projet de bouclier antimissile de son prédécesseur, George W. Bush, destiné à contrer des menaces venant de pays comme l'Iran.  Les Etats-Unis ont décidé d'abandonner leur projet actuel de bouclier antimissile en Europe après avoir revu à la baisse la menace iranienne. La Maison-Blanche a annoncé hier « un ajustement majeur et une amélioration du système de défense antimissile européen », qui prévoyait jusqu'ici le déploiement d'ici 2013 d'un radar en République tchèque et d'intercepteurs de missiles balistiques de longue portée en Pologne, a déclaré à l'AFP le porte-parole du Pentagone, Geoff Morrell. « Le projet précédent reposait sur l'estimation selon laquelle l'Iran était déterminé à développer un programme de missiles à longue portée (ICBM) », mais « d'après les derniers renseignements, ils sont beaucoup plus concentrés sur le développement de capacités de courte et moyenne portées », a-t-il déclaré. Selon un responsable de défense américain, le système « s'éloigne désormais du concept d'un gros bouclier antimissile, d'un gros radar » et va être « plus adaptable ». Il confirmait ainsi les informations révélées plus tôt par le Wall Street Journal. Cette source a précisé que les modifications à venir « ne signifient pas que ces pays (République tchèque et Pologne) ne vont pas participer » au nouveau projet.Le Premier ministre tchèque, Jan Fischer, a déclaré à la presse que le président américain, Barack Obama, l'avait appelé pour lui annoncer que Washington renonçait à son projet. Le Pentagone s'est défendu de céder aux exigences de Moscou, qui s'est toujours dit farouchement opposé au projet de défense antimissile américain en Europe lancé par l'Administration Bush. Pour sa part, la Russie nie avoir conclu tout accord secret en échange de l'abandon par les Etats-Unis du bouclier antimissile en Europe, a déclaré le porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Andreï Nesterenko. « Les inquiétudes de la partie russe seront prises en compte et cela contribuera au développement des relations russo-américaines », est-il ajouté. Le secrétaire général de l'Otan, Anders Fogh Rasmussen, s'est félicité de l'abandon du projet de bouclier antimissile en estimant que « c'est une décision en ligne avec l'indivisibilité de la sécurité de tous les alliés ». Une déclaration visiblement destinée à mettre du baume au c'ur des Polonais et des Tchèques, déçus de l'abandon final d'un projet qui les aurait liés très fortement à l'allié américain.En effet, en Pologne et en République tchèque, les réactions de déception et d'inquiétude ne se sont pas fait attendre. « Si cela se confirme, ce serait un échec de la réflexion à long terme de l'administration américaine dans cette partie de l'Europe », a déclaré Aleksander Szczyglo, le chef du bureau pour la sécurité nationale de la présidence polonaise. Il a rappelé que le projet de bouclier avait non seulement sa dimension militaire mais aussi « politique et stratégique » pour l'Europe centrale. « Ce n'est pas une bonne nouvelle pour l'Etat tchèque, pour la liberté et l'indépendance de la République tchèque », a déclaré l'ex-Premier ministre tchèque, Mirek Topolanek, dont le gouvernement de centre-droit avait signé avec Washington un accord sur l'installation dans son pays d'un radar, dans le cadre de ce projet. Le président Barack Obama avait ordonné de réexaminer le projet de bouclier antimissile de son prédécesseur George W. Bush, destiné à contrer des menaces venant de pays comme l'Iran. 


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