Bouchouareb

Abdessalem Bouchouareb, ministre de l'Industrie et des Mines«Si nous réussissons le lancement de la stratégie de la sous-traitance, nous pérenniserons notre plan d'industrialisation de la région», insiste le ministre.«Notre objectif est de faire des concessionnaires des industrieux. Il y a du travail pour tout le monde. Je les invite à s'inscrire dans la promotion et le développement de la sous-traitance. La loi de finances leur confère beaucoup d'avantages, notamment le fonds d'amorçage», a déclaré le ministre de l'Industrie et des Mines, Abdessalem Bouchouareb, à partir de Batna. S'adressant aux opérateurs de la région, Bouchouareb précise qu'en matière d'investissement, le foncier doit être ouvert autant pour le privé que pour le public. «Ce n'est pas normal que l'Aniref exploite le foncier industriel et pas le privé, nous devons créer un marché de l'investissement, aujourd'hui je n'ai pas un problème de couleur, j'ai un problème sérieux et l'entreprise est la solution», indique le ministre.Dans le même sillage, Bouchouareb rappelle que cette synergie répond également au plan d'investissement qui vise à promouvoir la réalisation de plates-formes d'investissement, dans le but de faire converger toutes ces triangulations économiques vers la valorisation de la qualité des produits algériens, et de l'acte d'exportation. D'autre part, le ministre explique que pour cela, il faut lancer le secteur de la sous-traitance. «Si nous réussissons le lancement de la stratégie de la sous-traitance, nous pérenniserons notre plan d' industrialisation de la région», indique le ministre. Cette étape vient, explique le ministre, après la mise en ordre du marché des concessionnaires qui était désorganisé et livré à lui-même. Mais le vrai plus pour l'économie nationale, serait que la filière automobile bascule vers la sous-traitance. C'est à ce prix qu' «ils pourront sauvegarder leurs acquis et contribuer à l'industrialisation de la région».Accompagnant le geste à la parole, le ministre de l'Industrie et des Mines a inauguré l'usine de montage de camion utilitaires et bus de la marque Hyundai, en partenariat de 51/49% algéro-coréen pour laquelle une superficie de 55 900 hectares a été réservée. D'un coût de 7 milliards de dinars et avec un taux d'intégration de 40 à 60% sur cinq ans, cette unité répond au voeu du ministre.Présent sur place, l'ambassadeur coréen, Sang Jin, va bien plus loin que le souhait de Bouchouareb, en annonçant une intégration de pièces détachées à 100%. «Je souhaite que ce partenariat impactera rapidement la diversification et la relance économique que les pouvoirs publics algériens ont entamé, et contribuera également dans le développement local», souligne l'ambassadeur.De son côté, le ministre de l'Industrie et des Mines rappelle que c'est à travers de tels partenariats qu'on peut opérer cette transition réussie.«Il y a des capitaines d'industrie en Algérie. Il faut leur donner leurs chances», précise le ministre, indiquant que l'unité de fabrication de turbines visitée à Aïn Yacout, un partenariat avec General Electric- Sonelgaz, requiert une importance particulière, du fait qu'il entrera en exploitation en 2021. Il se chargera de la promotion de l'investissement productif et la mise en synergie des différentes filières.L'objectif final de tous ces investissements consiste en la mise en place de bases réelles, susceptibles de renforcer concrètement le tissu d'électrification, un facteur incontournable dans l'acte d'investir.