Le ministre de l'Industrie et des Mines, Abdesselam Bouchouareb, a, pendant une conférence de presse en marge d'une réunion de travail des cadres de son ministère, répondu aux graves accusations portées contre lui par des députés du Parti des travailleurs (PT). À une question d'un journaliste sur les déclarations de Kouadria, député du PT, concernant la privatisation de l'entreprise Cycma de Guelma, Bouchouareb, visiblement excédé par les attaques répétées émanant de ce parti, a commencé par déclarer : «Mais à qui voulez-vous que je réponde ' À l'émissaire, à l'ordonnateur ou au clown politique '» Il continuera sur sa lancée en énumérant les actions que son département mène en faveur du secteur public «conformément au programme du président Bouteflika qui a été adopté par le peuple».Il commencera par la relance du complexe sidérurgique d'El Hadjar et le plan d'investissement mis en place par les pouvoirs publics. Il se permettra une digression pour rappeler qu'un «syndicaliste avait éteint le haut fourneau» mettant ainsi le complexe à l'arrêt pendant 5 mois avec toutes les conséquences économiques et financières pour l'entreprise. Il continuera en citant le plan de relance et de développement de l'industrie mécanique, en général, et de la société des véhicules industriels en particulier. Il abordera le dossier de la société Cycma en déclarant qu'aucune opération de partenariat ou de privatisation n'était en cours. Il accusera Kouadria d'avoir menti sur le dossier comme il avait menti pour Ghara Djebilet. Il affirmera même que le député du PT «était connu pour ses déclarations mensongères». Il cédera la parole sur le dossier Cycma au président du groupe, M. Dehimi, qui donnera entre autres détails le fait que la personne citée comme actionnaire n'était qu'un partenaire commercial qui avait émis une manifestation d'intérêt pour une prise de participation. Au sujet de cette prise de participation, M. Dehimi affirmera que le dossier présenté demandait à être maturé et que l'ouverture de capital n'était donc pas encore à l'ordre du jour.Il poursuivra en affirmant que ses réponses sont sur le terrain. «Eux, ils n'ont que la parole. Le bavardage est gratuit», dira-t-il. Revenant sur les déclarations de Louisa Hanoune qui affirme que les groupes industriels de création récente étaient une man?uvre de AbdesselamBouchouareb pour faciliter la privatisation des entreprises, le ministre la mettra au défi de prouver la privatisation d'un seul actif.«Elle suppute. Le mot privatisation a même été supprimé du nouveau code des investissements. On m'a accusé de vouloir supprimer la règle 49/51, nous l'avons élargi au secteur du commerce», a-t-il ajouté.Il continuera sur sa lancée en rappelant les différents projets d'investissements lancés en partenariat avec des capitaux étrangers ou par des entreprises algériennes. Cette seconde énumération sera accompagnée du rappel de la mesure destinée à réduire les importations et qui impose aux entreprises publiques ou celles relevant du privé, mais ayant des financements issus de la commande publique, d'acheter «made in Algeria». Pour Abdesselam Bouchouareb, les opposants à la politique menée par le gouvernement sont «ceux qui ont vécu de l'immobilisme et qui l'entretiennent». «Le peuple observe et n'est pas dupe», a-t-il ajouté.Il refusera de répondre à des questions politiques expliquant qu'il est un des dirigeants du Rassemblement national démocratique et que lorsqu'il était étudiant il fut trotskyste, mais pas lambertiste.A. E.
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Posté Le : 18/03/2015
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Amine Echikr
Source : www.latribune-online.com