Choqué, Bouchema n'aurait jamais imaginé vivre un tel événement dans sa carrière footballistique. Tabassé et roué de coups par une dizaine de supporters, l'ex-Mouloudéen s'en est sorti avec un grave traumatisme crânien et des hématomes au visage. Il a pu, au moins, rentrer chez lui hier matin après quelques heures d'hospitalisation au CHU de Saïda.
'Croyez-moi, je ne peux pas faire une description de ce qu'on a enduré, moi et mes coéquipiers, face au MCS. On a vraiment vécu l'enfer là-bas. En effet, on était livrés à nous-mêmes face à des supporters déchaînés et décidés à verser leur colère sur les joueurs de l'USMA', raconte-t-il. 'Dès qu'on a remis les pendules à l'heure dans les dernières secondes de la partie, j'ai senti que la tension était montée dans les tribunes. De ce fait, juste au coup sifflet final de l'arbitre, les supporters saïdis, visiblement en colère après notre égalisation, ont envahi le terrain et ont commencé à nous agresser et à nous tabasser, avec des barres de fer et des couteaux. J'ai essayé de prendre la fuite, mais mes agresseurs m'ont poursuivi et encerclé dans un coin du stade, l'un deux m'a asséné un coup à la tête avec une barre de fer, et je suis tombé par terre. Après, on m'a roué de coups. J'ai perdu connaissance. Je voyais la mort venir', et de révéler : 'J'étais dans les pommes plusieurs minutes durant. Je ne me suis réveillé qu'une fois arrivé à l'hôpital.' 'Ce qui m'a étonné est que le service de sécurité était passif. Aucun policier ne voulait nous protéger. Ils nous ont laissés livrés à nous-mêmes. On leur a laissé accomplir leur forfait le plus normalement possible. Je voyais la mort venir. Je n'ai jamais vécu pareille situation auparavant.' Bouchema s'en est sorti avec un mois d'incapacité. En arrivant à Alger, Bouchema a été transféré à l'hôpital Mustapha-Pacha, et ce n'est qu'hier matin qu'il en est sorti et a pu rentrer chez lui à Saïd-Hamdine. 'Dieu merci, maintenant je me sens bien, je suis chez moi avec ma famille, c'est l'essentiel. Enfin, je dirais que si on risque de laisser la vie dans un match de football, il vaut mieux arrêter le championnat national', conclut Bouchema.
S M.
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Posté Le : 16/04/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Sofiane Mehenni
Source : www.liberte-algerie.com