Bouchelil, un quartier oublié

Les habitants de Haï Bouchelil viennent, dans une pétition signée par une soixantaine de personnes, de solliciter l'intervention des autorités locales pour la prise en charge du cadre de vie de leur localité peuplée de 15 000 âmes, qui ne cesse de se détériorer, comme affirmé par les signataires. En première ligne des préoccupations, se trouve le problème du transport.«Les 70 enfants qui fréquentent les lycées et l'université sont obligés de parcourir 3 kilomètres à pied, soit la distance qui sépare la ferme de leur zone pour prendre le transport sur Relizane notamment les universitaires, ou regagner le lycée de Dallas ou Ahmed Francis», disent-ils. Cela a eu pour conséquence un départ massif d'enseignants qui ne pouvaient plus faire quotidiennement le trajet à pied pour aller travailler, ou carrément pour les retards fréquents qui perturbent grandement la scolarité des enfants. Les signataires, en plus de cela, signalent d'autres problèmes comme le manque d'eau potable, l'état de la chaussée, entre autres. Cette petite bourgade est rattachée à la commune de Relizane, qui compte plusieurs autres localités tout aussi peuplées. Et les problèmes vécus sont presque les mêmes pour tous les citoyens de la commune. Pour le transport, effectivement, la localité semble isolée par le simple fait que les transporteurs choisissent leurs lignes et fuient celles qui ne sont pas très «rentables». D'autre part, il y a lieu de signaler qu'il y a quelques années, un ambitieux programme de résorption de l'habitat précaire avait été envisagé. Néanmoins, cette bourgade, qui a perdu une vingtaine de ces habitations pendant la période noire, a bénéficié de plusieurs projets, dont une école, un centre de soins, un CEM et bien d'autres infrastructures. Il reste toujours des projets à lancer pour une bourgade qu'il n'existait même pas il y a 20 ans de cela. L'exode rural, le problème du logement et bien d'autres facteurs ont fait que des agglomérations entières ont vu le jour d'un coup avec leur lot de problèmes en tous genres et des urgences toujours à rattraper.