Algérie

Bouazza réclamé, Ghezzal moqué et une EN quasi boycottée Désamour populaire confirmé au 5-Juillet


Bouazza réclamé, Ghezzal moqué et une EN quasi boycottée                                    Désamour populaire confirmé au 5-Juillet
Qui l'eut cru ! L'équipe nationale qui dispute son dernier match des éliminatoires de la CAN-2012 dans un temple du 5-Juillet qui résonne creux ! Ils n'étaient, en effet, que quelques milliers, cinq au plus, au coup de sifflet initial du referee à encourager les coéquipiers du buteur matinal, Hassan Yebda. S'étant massés autour du légendaire flambeau central, les supporters présents s'étaient d'ailleurs illustrés dès l'entrée sur le terrain des joueurs pour le traditionnel échauffement d'avant-match en prenant à partie les Verts qu'ils sifflèrent copieusement. Cette mini-bronca a donné le ton de ce qui devait être le scénario dans les gradins affreusement dégarnis du temple olympique. Plus qu'un signe, une évidence : la lune de miel entre la sélection nationale et son bouillonnant et si passionné public était bel et bien finie, le divorce officiellement consommé, laissant d'ailleurs place à une grande indifférence teintée de courroux. Alors qu'ils étaient, dans un passé tout récent qui ne dépasse nullement les six mois, des dizaines, voire des centaines de milliers à se bousculer, à se bagarrer et à assiéger l'enceinte qui accueillait les matches des Verts des heures et des heures avant l'ouverture des portes, voilà qu'hier seule la grande tribune non-couverte, côté flambeau, semblait avoir gardé ses habitués. Le reste du croissant lunaire que constitue le joyau architectural olympique tel qu'imaginé par les Hongrois demeurera tristement dépeuplé. Cela n'a, toutefois, pas empêché les quelques milliers de supporters présents de se faire entendre et de crier leur ras-le-bol. La première de leurs revendications était la présence sur le terrain de Hameur Bouazza, non retenu par le sélectionneur Vahid Halilhodzic parmi les dix-huit concernés par cette joute. Tout en réclamant Bouazza, les supporters présents prirent un malin plaisir à harceler ironiquement Abdelkader Ghezzal. 'Djeïch chaâb mâak ya Ghezzal' ou encore 'Echaâb yourid Ghezzal y'marki' fusaient avec une certaine hilarité des tribunes peu garnies. Les deux réalisations assez précoces signées Yebda et Kadir avaient, certes, déchargé les Verts d'une énorme pression et enflammé les inconditionnels présents qui ne tardèrent pas à donner de la voie et à soutenir la 'cause nationale', mais il n'était nul besoin de ce subterfuge sonore de l'ENTV qui consistait à intensifier les décibels émanant des tribunes à tel point que les voix des commentateurs devenaient à peine audibles pour faire croire à une ambiance de tonnerre.
Rachid BELARBI
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