Algérie

Bouali : «Il faut payer les joueurs en urgence» Après la qualification du CRB en Coupe arabe


On dit que la pression est le pire ennemi d'un footballeur. Les joueurs du CRB l'ont bien appris à leurs dépens samedi dernier à l'occasion de leur match retour du tour préliminaire de la coupe arabe des clubs face à l'équipe comorienne de Style Novele.
Contraints de remonter trois buts avec leur défaite du match aller sur tapis vert, les coéquipiers de l'inusable Amar Ammour ont longtemps joué avec les nerfs de leur public du 20-Août pour arracher leur qualification dans les dernières minutes.
En effet, il a fallu attendre les ultimes minutes de la partie pour voir le joker Sodji délivrer les siens en marquant le cinquième but du CRB qui jusqu'à cette fameuse 86e minute était éliminé puisque son adversaire avait réussi, à la surprise générale, à inscrire ce fameux but à l'extérieur qui en vaut double en cas d'égalité, comme le prévoit la réglementation.
Quoi qu'il en soit, les hommes de Fouad Bouali ont réussi tout de même à accomplir leur mission en dépit des conditions catastrophiques qui ont entouré cette première sortie internationale du club depuis trois ans.
Certes, le Style Novele s'est avéré un adversaire très modeste, mais lorsqu'on sait que les joueurs du CRB n'avaient cessé leur grève que deux jours avant le match pour une histoire d'argent, on doit, d'une certaine manière, leur accorder des circonstances atténuantes par rapport à ces incroyables buts ratés tout au long de la partie.
D'ailleurs, le coach du CRB n'a retenu que l'essentiel dans ce match lors de la conférence de presse qu'il a animée au salon d'honneur du stade du 20-Août. «Cette rencontre est arrivée dans un moment assez sensible. On n'a eu qu'une seule séance d'entraînement pour préparer cette rencontre. On n'avait d'autre alternative que de se qualifier sans tenir compte de la manière. Une fois sur le terrain, mes joueurs avaient oublié tous leurs problèmes. Ils ont pensé seulement à ce qu'ils devaient faire», dira le technicien du Chabab tout en saluant les efforts de ses joueurs. «A leur place, j'aurais eu une prestation pire. Car il fallait voir le moral avec lequel ils ont abordé ce match.»
«Rien ne tourne rond dans ce club»
Même s'il affirme ne pas soutenir la démarche de ses joueurs qui avaient décrété une grève quelques jours avant ce rendez-vous international, l'entraîneur du CRB dira : «Je ne soutiens pas mes joueurs dans leur mouvement de grève, mais je les comprends. Chaque employé a besoin d'être payé à la fin du mois, sinon il ne pourra pas faire son travail convenablement. J'ai entendu dire que des joueurs seront sanctionnés, mais avant de le faire, il faudra les payer. On ne peut pas demander quelque chose sans, en contrepartie, tenir ses engagements.» Bouali ne manque pas aussi de tenir des mots durs à l'endroit des dirigeants du CRB :
«Les dirigeants ont fini par dégoûter les joueurs avec leurs incessantes promesses non tenues. Quand je constate qu'on n'a même pas un terrain où s'entraîner, je me dis que rien ne tourne rond dans cette équipe supposée être professionnelle», dira Bouali. Et d'ajouter : «Je ne voulais pas signer mon contrat avec le CRB jusqu'à ce que le problème de l'argent des joueurs soit réglé. On m'a promis de le faire le 22 novembre. Depuis, je n'ai rien vu venir. Tout le monde fuit ses responsabilités. Je ne peux continuer à travailler de la sorte, mais on continuera quand même en espérant des jours meilleurs.»
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)