Je n'ai lu aucun livre de l'écrivain algérien Boualem Sansal, non pas à cause d'un parti pris idéologique mais tout simplement par paresse intellectuelle et par la faute d'un déficit de culture. Je lui en demande volontiers pardon ! Boualem Sansal est certainement un grand écrivain. La preuve ' Il est publié chez le plus illustre des éditeurs français, en l'occurrence les éditions Gallimard. Mais quand il m'arrive d'entendre, comme c'était le cas très récemment, sur la chaîne d'information en continu d'extrême droite CNews, des «amis» notoires de l'islam et des musulmans, tels le candidat aux prochaines élections présidentielles françaises le sieur Eric Zemmour, la directrice du magazine Causeur, Elisabeth Lévy ou le philosophe Alain Finkielkraut faire son apologie, le citer en long et en large et s'appuyer sur ses écrits pour s'en prendre haineusement à l'islam et aux musulmans, je me dis qu'il y a un problème ! Dans un certain milieu intellectuel français, Boualem Sansal est devenu apparemment (à son insu peut-être), une sorte de caution idéologique appartenant ou issue du «corpus» et du «paysage» islamiques et qui est utilisée sans état d'âme afin de mieux s'attaquer à l'islam et aux musulmans. «Comme dit Boualam Sansal !» n'arrêtent pas ainsi de proclamer, sur les plateaux de certaines chaînes de télévision françaises et sur les pages de certains journaux parisiens, entre deux diatribes islamophobes, tous les chers «amis» mentionnés plus haut, eux qui ne veulent évidemment que du «bien» aux personnes de confession musulmane, eux qui ne souhaitent faire que leur «bonheur» et leur «éducation». Boualem Sansal a le droit d'écrire et de penser ce qu'il veut sans avoir à subir l'ostracisme des siens, quitte à être en désaccord avec lui. C'est un écrivain libre qui exerce sa liberté de parole dans un environnement d'origine qui n'est pas toujours disposé à reconnaître ses errements, il est vrai ! Mais de là à voir ses écrits devenir un argument de poids des pires ennemis de l'islam et des musulmans pour nuire à ces derniers, il y a une limite franchie de la part de ses «amis» qu'il n'a pas dû envisager lui-même, peut-être. Souffre-t-il de cet état de fait alors, s'en moque-t-il plutôt, ou n'en a-t-il pas pris véritablement conscience '
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 16/12/2021
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Amine Bouali
Source : www.lequotidien-oran.com