Suivant son long périple à travers le
territoire de la wilaya, Mr Salim Semmoud, premier responsable de la wilaya,
s'est rendu ce week-end à Boualem, l'une des daïrate rurales les plus nanties
en sources d'eau et terres agricoles mais aussi paradoxalement que cela puisse
paraître la plus sérieusement touchée par un taux de chômage très alarmant.
Misère, pauvreté se conjuguent au présent dans cette localité n'était-ce les
projets de développement lancés ces toutes dernières années, cette région dont
la population est estimée à plus de 30.000 âmes serait inexorablement condamnée
à une ruralisation sans précédent. Mais tout espoir n'est pas perdu pour le
moment. Un chantier de construction de 80 logements sociaux locatifs, inscrit
dans le cadre de la résorption de l'habitat précaire (programme 2009, qui
connaît un taux de réalisation de 70%, est sur le point d'être achevé, en sus
de 200 autres unités RPHP/2010 qui sont sur le point d'être lancés. Les maisons
en toub, datant de l'époque coloniale, cèdent progressivement le terrain à des
immeubles flambant neuf et dotés de toutes les commodités. A ce titre, il y a
lieu de noter que la totalité des projets de réalisation de logements sociaux
confiés à l'OPGI d'El-Bayadh sont réalisés au pas de charge et ceci afin de
combler le lourd déficit enregistré par le passé. Toutes les entreprises
engagées par cet office, pour concrétiser les différents programmes d'habitat
ont été sommés de respecter les délais de réalisation et plus particulièrement
la qualité des ouvrages. Cette daïra a également bénéficié d'une bibliothèque
municipale, dotée d'une salle de lecture de 500 places, ainsi que de divers
équipements informatiques et enfin d'un lot de 20.000 ouvrages dans les deux
langues. La date d'ouverture de cet ensemble culturel est annoncée pour le
début du mois de mars prochain, quant au secteur de la santé, il ne se porte
pas aussi bien qu'on ne le pense. L'unique polyclinique, qui compte sur ses 06
médecins généralistes, d'une capacité d'accueil de 12 lits seulement, subit une
très forte pression en matière de consultations et surtout au niveau de la
pédiatrie.
Le
vÅ“u émis par la population locale lors de sa rencontre avec le wali a été
entendu. Une rencontre très fructueuse, à plus d'un titre puisqu'elle a permis
aux jeunes et aux moins jeunes de déballer tout ce qui leur tenait à cÅ“ur. Les
doléances fusaient de partout dans la salle et les jeunes qui n'ont point
trouvé par le passé une oreille attentive, notamment auprès de leurs élus
communaux locaux, pointés sans cesse du doigt et accusés d'être frappés de
cécité et de surdité profondes, selon un jeune chômeur. Ce dernier s'est
montré, à l'instar de ses autres compagnons très dur à l'égard du maire de
Boualem qui leur tourne le dos et fait de leurs inquiétudes le cadet de ses
soucis.
En
annonçant la création immédiate de plus de 60 emplois auprès du HCDS, au profit
des jeunes sans diplômes, le chef de l'exécutif a réussi à faire baisser de
plusieurs crans la colère de l'auditoire, tout en soulignant au passage que la
wilaya d'El Bayadh doit compter d'abord sur elle-même et sur le génie de ses
enfants qui devront se retrousser les manches en se lançant dans la promotion
des activités agricoles et arboricoles dans cette région délaissée pour le
moment.
Le
savoir-faire des agronomes doit se traduire sur le terrain car il ne faut pas
baisser les bras a-t-il souligné. En effet cette daïra compte 250 jeunes
diplômés universitaires, toutes branches confondues et qui se roulent les
pouces à longueur d'années et certains mêmes d'entre eux, formés dans les
domaines agricole et arboricole, ont préféré le gardiennage des moutons auprès
de riches éleveurs, ignorant que les pouvoirs publics accordent une assistance
financière très conséquente dans les secteurs de la production maraîchère et
fruitière. Il suffit de jeter un regard pour réaliser que les terres de cette
daïra sont laissées en jachère depuis plus de deux décennies, dans
l'indifférence générale. Le triste sort qui a été réservé aux périmètres
agricoles de Timendert et Aïn Djedida, mérite d'être médité. Des terres
nourricières et généreuses qui produisaient à elles seules jadis, plusieurs
centaines de tonnes de pomme de terre d'excellente qualité.
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Posté Le : 23/01/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : Hadj Mostefaoui
Source : www.lequotidien-oran.com