BOUALEM

Gérer une collectivité locale sans le maire et ses élus, mais seulement par l'intermédiaire d'un délégué administratif, cela est possible et ne relève nullement de la fiction, puisque la mairie du chef-lieu de la commune de Stitten (daïra de Boualem), en butte à un interminable état de blocage, vit cette situation juste quelques jours après les dernières élections locales et jusqu'à aujourd'hui.En effet, à peine désignés pour assurer leurs nouvelles fonctions, les 13 élus communaux se sont lancés, chacun de son côté, à l'assaut du perchoir de la mairie, ruant dans les brancards et terminant leur folle course à couteaux tirés, ce qui a mis l'administration locale dans l'obligation de désigner un administrateur face à la situation de blocage des affaires de la commune et ce, à la grande satisfaction de la population locale agacée par l'avidité qui anime chacun de ces élus communaux. Les différents projets de développement inscrits dans le cadre du PCD ou du PSD ont été aussitôt remis sur rails et relancés. La récente visite d'inspection du premier responsable de la wilaya, M. Abdallah Benmansour, dans le chef-lieu de cette commune lui a permis de constater de visu qu'enfin tout baigne dans l'huile, puisque même en dépit du déficit en main-d'?uvre locale et d'entreprises de réalisation performantes, cette commune a réussi à relancer les travaux de construction d'un complexe sportif de proximité avec un taux d'exécution de 80% et pour lequel une autorisation de programme d'un montant de 120 millions de DA a été mobilisée ainsi que d'un lycée d'une capacité d'accueil de 600 places dont 200 en internat. Concernant ce dernier, le chef de l'exécutif n'a pas fait dans la dentelle en interpellant le responsable de l'entreprise privée détentrice du marché à mettre tout en ?uvre, c'est-à-dire en lançant simultanément tous les lots afin que cet établissement scolaire soit fidèle au rendez-vous dès la prochaine rentrée scolaire, insistant sur la nécessité de veiller à ce qu'il soit doté de toutes les commodités adéquates. Par la suite, ce même responsable s'est enquit sur l'état d'avancement des travaux d'un établissement de rééducation pour enfants mineurs, placé sous l'égide de la direction de l'action sociale. Ce nouveau centre spécialisé d'apprentissage, dont l'ouverture est prévue dans les toutes prochaines semaines, d'une capacité d'accueil de 40 places, est destiné à accueillir des mineurs en difficulté d'insertion dans le milieu social. Mettant davantage l'accent, lors de chacune de ses escales au niveau des différents chantiers, sur la qualité et la fiabilité des différents ouvrages qu'il a inspectés, notamment le nouveau lycée de 600 places dans le chef-lieu de la commune de Sidi Amar, le wali a tenu à interpeller les responsables locaux sur le cachet environnemental et urbanistique de chacune des structures éducatives ou médicales en cours de réalisation.A ce propos, il a indiqué que les travaux de viabilisation et d'aménagement urbanistiques doivent impérativement être entrepris juste après l'achèvement des chantiers de voirie, de fonçage et de pose des canalisations de conduites d'eau et de gaz afin que ces nouvelles structures retrouvent leur véritable cachet. Ce même chef-lieu de commune a bénéficié également d'un projet de réalisation d'un complexe sportif de proximité, pour lequel a été réservée une enveloppe financière d'un montant de 72 millions de DA, destiné à l'épanouissement des jeunes et au développement des activités sportives et culturelles, ainsi que d'une digue de protection contre les crues, pour un montant global de 800 millions de DA et d'un autre ouvrage similaire au lieudit Aïn Djedida. Aussi bien à Sidi Amar qu'à Stitten, les sources d'eau, d'une pureté et d'une limpidité inégalables, inondent les oueds et les terres fertiles se comptent par dizaines de milliers d'hectares, notamment à Tigazlmine, Timendert, des terres agricoles dont les produits maraîchers inondaient auparavant les étals des marchés de toute la wilaya. Faute de main-d'?uvre et de repreneurs dans la filière agricole, l'on ne peut rester indifférent et insensible au triste destin réservé depuis des décennies entières à ces terres, abandonnées faute de main-d'?uvre, de bras vigoureux, au moment même ou des milliers de jeunes sont en quête d'emplois, optant pour d'autres activités moins éreintantes.Sur ce registre, le wali a décidé, cette fois-ci, de mettre tout le paquet en invitant les élus locaux à se tourner résolument vers cette frange juvénile, à lui accorder toutes les facilités d'accès, avec le concours naturellement de la direction des services agricoles de la wilaya afin de rentabiliser et de faire fructifier ce potentiel agricole dont dispose ces deux chefs-lieux de communes. L'intéressement des jeunes chômeurs ainsi que le développement des cultures maraîchères et arboricoles doivent figurer désormais en bonne place sur l'agenda des élus locaux, devait-il souligner et sur ce registre, il s'est déterminé à en faire son véritable cheval de bataille.