Bouabdallah Ghlamallah se dérobe DETOURNEMENT DE FONDS DE LA ZAKAT

«Les caisses de la zakat installées dans les mosquées sont illégales. Les dons de la zakat doivent être versés sur les comptes CCP de chaque wilaya», a recommandé Bouabdallah Ghlamallah.
Les affaires de détournement de l'argent des hadji, les dépassements des imams, notamment des affaires de pédophilie et autres atteintes aux moeurs quotidiennes dans les lieux sacrés, ont été les questions sur lesquelles le ministre a été interpellé par la presse.
Le ministre a passé plus de temps dans les questions d'ordre matériel et spirituel, au lieu d'apporter la moindre réponse sur les affaires de corruption et détournement d'argent dans les agences et les fonds de la zakat.
Cependant, il s'est contenté de réponses évasives. «L'accusé est innocent jusqu'à son inculpation par la justice», a expliqué, M.Ghlamallah. Selon lui, la présence d'agents de l'Inspection générale des finances (IGF) au ministère vise «à améliorer la gestion financière du ministère. Ils sont avec nous comme conseillers et non comme enquêteurs». Pour ce qui est de la zakat, le ministre affirme que «les caisses de la zakat qui sont installées dans les mosquées sont illégales. Ceux qui veulent donner la zakat, sont appelés à verser leur contribution sur les comptes CCP de la zakat de chaque wilaya», a-t-il précisé.
Le ministre a, par ailleurs, fait état de 22.000 imams, 16.000 mosquées et plus de 4000 autres nouveaux projets en cours de réalisation à l'échelle nationale.
Pour ce qui est de la récupération des biens waqfs, Ghlamallah a indiqué que le pays doit revenir à la réorganisation des wakfs, en vigueur dans les années 1840. «Trois millions d'hectares ont été déclarés aux wakfs à l'époque coloniale», a-t-il souligné, avant d'ajouter: «La terre appartient aux moudjahidine qui ont libéré le pays du colonialisme français. Les biens leurs reviennent avant tous les autres.» Une déclaration, d'ailleurs qualifiée d'insensée par les journalistes venus couvrir la conférence. Classés dans trois catégories, à savoir domaine public, bien privé et bien wakf le ministre a parlé de 8000 biens des wakfs dont 60% des habitations sont occupés par des imams.