Algérie

BOU SAÂDA


70% de la zone d?expansion touristique accaparés De la vocation touristique séculaire de la ville de Bou Saâda, forgée depuis le siècle dernier, il ne reste rien ou presque. Plus aucun repère, tout semble définitivement enfoui dans les entrailles de cette cité ou balayé par les aléas du temps. Le processus de dépérissement enclenché au début des années 1990 semble continuer invariablement de nos jours dans une totale impunité. Preuve en est, qu?après les dégradations et détournements qui ont eu raison de presque la totalité des infrastructures touristiques, c?est l?appropriation de 70% de la zone d?expansion touristique (ZET) qui a donné le coup de grâce au tourisme à Bou Saâda, inhibant toute propension velléitaire à toute relance de l?activité touristique dans la cité du bonheur. Devant être l?espace pour le redéploiement de l?activité touristique à travers la projection d?infrastructures d?hébergement (hôtels, motels, auberges), terrain de camping, de loisirs et récréation, la ZET, d?une superficie de 45 ha fixée par décret n° 88-232 du 5 novembre 1988 relatif aux ZET, a été réduite à sa portion congrue, ne dépassant pas, selon le PV des services du cadastre, qui ont élaboré un levé cadastral le 9 avril 2001, les 14 ha, 85 ares et 54 centiares. La superficie restante, soit plus de 30 ha, a été détournée à des fins urbanistiques par l?intégration d?une bonne partie dans le cercle des constructions illicites, les autres espaces sont repartis entre le terrain d?assiette d?un CEM (en fonction), un projet de lycée et le lotissement n°81. Outre cette nouvelle vocation qui lui a été confiée, cette ZET est devenue, selon un rapport de l?APW de la session de juin 2001, « un véritable dépotoir pour toutes les catégories de déchets et un espace de prédilection aux extensions des constructions illicites ». Depuis cette date, la situation dégradante s?est accentuée d?année en année, sans que la direction du tourisme s?interpose et mette un terme à cette expropriation légalisée d?un patrimoine qui est censé être protégé par, outre le département du tourisme, les instances de la commune et les Domaines de la ville de Bou Saâda. Face à cette situation pour le moins déplorable du secteur touristique au niveau de Bou Saâda, la perspective de rendre à la cité du Bonheur sa vocation perdue, tel que préconisé par le wali de M?sila, donnant l?impression d?être compromise, demeure cependant l?espoir de toute une population qui a fait preuve de patience des années durant pour un secteur qui n?a pas fini de sombrer.
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