La commune de Bou-Ismaïl a décidé
d'implanter des ralentisseurs de type passage clouté à l'extrémité ouest de la
ville, à proximité des nouveaux bâtiments sis au niveau de la nouvelle
agglomération urbaine de Bou-Ismaïl. Ces ralentisseurs, de type passage clouté,
ont été implantés sur trois rangées distantes de 100 mètres chacune et situées
sur le prolongement routier de la rocade autoroutière sud de la ville de
Bou-Ismaïl. Si cette solution de facilité règle a priori le problème des
citoyens et probablement des élus, ce n'est pas le cas des automobilistes, qui
débouchent brutalement sur des obstacles à l'issue d'un parcours autoroutier.
Cette situation s'accompagne pour ces automobilistes d'une série
de désagréments allant de la mise à rude épreuve des suspensions du véhicule,
en passant par le choc brutal du train avant avec les rudes ralentisseurs pour
finir avec l'insoutenable sensation de secousse sismique ressentie par le
véhicule et ses occupants. De ce fait, ce qui fut jadis dénommé « route à
grande circulation », « autoroute », ou « voie express », se trouve réduit à
devenir par la force des ralentisseurs, un semblant de route bloquante appelée
à provoquer un embouteillage sans pareil, dès les heures de pointe, de sortie
des travailleurs, des écoliers ou lors de l'avènement d'un marché imprévu
(vendeurs routiers de bananes et autres fruits à la sauvette). Ainsi, par la
grâce de l'édification d'une agglomération nouvelle aux abords immédiats d'une
voie express, cette route vient de perdre irrémédiablement son statut de route
à grande circulation, jadis prélude annoncé d'une autoroute Alger - Cherchell,
censée prendre son origine de Bou-Ismaïl. Mais les arguments justifiant cette
initiative des élus trouvent leur origine dans l'historique tumultueux de cette
Rocade sud de Bou-Ismaïl. En effet, rappelons qu'en septembre 2006, les
responsables de la wilaya de Tipaza furent interpellés à Bou-Ismaïl sur la
sécurité routière des citoyens, particulièrement pour la section de l'axe
autoroutier qui traverse cette ville.
Les
représentants des associations civiles avaient proposé tantôt des
ralentisseurs, tantôt des passerelles, en rappelant au wali les tristes
épisodes ayant marqué une partie de cette agglomération.
Dans un passé récent, nous avions relaté sur ces mêmes colonnes,
le spectaculaire accident, au cours duquel fut littéralement fauchée une veille
dame qui se trouvait sur le terre-plein central en train d'attendre le passage
des véhicules pour pouvoir traverser cet axe autoroutier. Cette dame fut tuée
sur le coup par l'imprudence d'un chauffard. Ces circonstances dramatiques
avaient justifié les réactions brutales et violentes d'une population chauffée
à blanc par cet accident à l'origine d'un blocage de la route à l'aide de pneus
incendiés, des blocs de pierre et d'objets en tout genre en barricadant la
route dans les deux sens. Ces barricades ne cessèrent qu'à l'arrivée sur les
lieux des autorités locales, pour calmer la population.
Pourtant, des textes de loi régissant les ralentisseurs font état
de l'interdiction formelle d'y ériger des ralentisseurs sur les axes routiers.
A ce titre, évoquons l'exemple de Bou-Haroun, qui avait dans le passé fait
appel à des jeunes, chargés de faire traverser les écoliers, les personnes
âgées et les personnes qui sollicitent assistance, lors de la traversée de
l'axe routier de la RN 11.
A
cet ensemble de moyens de protection du citoyen, il fut préconisé d'installer
un système de passage protégé et clouté, auquel s'ajoutera un système de
signalisation. Précisons d'autre part que la mise en place des passerelles
reste une alternative chère, mais qui ne défigure pas la vocation première de
la voie express. Mais, a-t-on idée d'ériger des bâtiments d'habitation à proximité
immédiate d'une voie express ?
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Posté Le : 07/12/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : Larbi Houari
Source : www.lequotidien-oran.com