Photo : Slimene S. A. La décharge publique de oued khmisti à Bou Ismail avec ses odeurs nauséabondes et la fumée qui s'en dégage, cause de sérieux désagréments aux riverains. En attendant la réalisation du centre d'enfouissement technique de Attatba, les citoyens prennent leur mal en patience. «Sincèrement, on souffre atrocement de ce problème qui pourrit l'atmosphère, surtout durant la nuit. Ce sont les enfants qui en sont les victimes les plus vulnérables. Car à force d'inhaler l'air putride que dégage la décharge publique, fatalement on a au bout du compte au minimum une allergie. C'est dire les désagréments causés par la fumée dense provenant de cette décharge» déplore Ahmed, un habitant du grand quartier Balili de Bou Ismail. La cause de leur «souffrance collective», pour reprendre ses propos, a pour origine la décharge publique de Oued Khmisti qui répand ses ordures sur un site où s'accumulent les déchets des deux communes : Bou-Ismail et Khmisti. Son implantation remonte, selon les citoyens, à plus de 25 ans. «Pratiquement, toutes les agglomérations avoisinantes acheminent les ordures ménagères ici à Oued Khmisti, notamment après les extensions urbaines enregistrées ces dernières années. Les nuisances de cette décharge sont, de plus en plus, ressenties», confie Nabil. «Si nos ennuis se limitaient juste à la présence de la décharge on peut, si l'on peut dire, essayer de nous accommoder car il viendra le jour où celle-ci sera supprimée avec la mise en fonction du centre d'enfouissement de Attatba. Cependant, un nouveau phénomène qui s'est accentué surtout ces trois derniers mois, c'est l'incinération des ordures durant la nuit qui nous rend la vie impossible», assure un autre habitant du quartier. «Dans plusieurs endroits de la décharge, une fumée épaisse s'y dégage. Son ampleur est telle qu'en empruntant la voie de l'évitement de la ville de Bou Ismail, on n'arrive pas à distinguer la chaussée des accotements» dira Ahmed à ce propos. Cette fumée ne se limite pas uniquement à l'effet «brouillard», les odeurs nauséabondes infestent l'air, à telle enseigne que les familles qui vivent à proximité, ont souvent recours à la fermeture hermétique de leurs fenêtres. «Même au petit matin, lorsque la fumée s'estompe, les odeurs restent. Toutefois, et dans tous les cas on est gêné», regrette un citoyen. Tout compte fait, entre la pollution et les maladies que peut charrier ce phénomène, les habitants des quartiers qui y sont exposés souhaitent que ce problème cesse le plus tôt possible. «Que ce soit sur le plan de la santé des habitants ou bien sur celui relatif à la préservation de l'environnement, la seule solution est d'éradiquer cette décharge du site» espèrent à l'unisson nos interlocuteurs. Cela étant, on a pu savoir de la direction de l'environnement de la wilaya de Tipasa qu'un projet de réalisation d'un centre d'enfouissement technique (CET) sera réceptionné à Attatba avant la fin de l'année 2010 et qui s'étalera sur 13 hectares. Il est doté d'une enveloppe financière initiale de 30 milliards de centimes. Ce CET prendra en charge le traitement des ordures des neuf communes de la partie ouest de la wilaya, y compris donc Khmisti et Bou-Ismail. Sa capacité de traitement atteindra les 300 tonnes/ jour, avec une durée de vie de 13 ans.
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Posté Le : 11/04/2010
Posté par : sofiane
Ecrit par : Amirouche Lebbal.
Source : www.horizons.com