Edifié sur les ruines du Palais de l’étoile, le fort Bordj Moussa a été construit par les Espagnols, et plus précisément par Ferdinand de Navarro. (seul document retrouvé : plan de masse réalisé en 1539). Il servira de château impérial sous le règne de Charles Quint (l’Espagnol qui a régné au 16e siècle).
Le fort est un chef-d’oeuvre d’architecture, et, malgré les contraintes du temps, et des intempéries, il tient encore debout sur ses piliers. A l’époque espagnole, il se constituait de trois grandes salles ; deux salles latérales, une terrasse centrale, et deux autres petites formant les tours de contrôle. Les murs ont plus de deux mètres d’épaisseur. Le côté nord du fort en forme de «V» servant à cerner l’ennemi. En 1555, Salah Raïs Pacha, ordonnera à l’Espagnol Alfonso Di Peralta, de quitter les lieux et Béjaïa, après sa défaite face aux Turcs. Ces derniers occupèrent le fort et lui donnèrent le nom de Bordj-Moussa.
Pour revenir à l’origine de ce nom, revenons à l’époque où les Espagnols occupaient encore le fort. Ce dernier, et sous l’égide des Turcs sera assiégé par les autochtones qui voulurent s’en emparer. Hélas, la bataille sera rude, et sept valeureux guerriers (R’djel Essabaâ) prirent l’initiative de se sacrifier en s’introduisant dans l’enceinte du fort, où ils furent exécutés tous les sept par les soldats espagnols. Le premier de sept combattants portait le prénom de Moussa, d’où dérive donc le nom de Bordj Moussa attribué par les Turcs à ce fort en reconnaissance au premier homme qui a osé s’aventurer dans le camp ennemi.
Les habitants de la ville firent du courage des sept hommes une légende. La légende de R’djel Essabaâ. En 1833, les français ayant envahi Béjaïa s’emparèrent de Bordj-Moussa, et le dénommèrent Fort-Barral en l’honneur du général Barral, qui succombera à ses blessures tout près de ce fort, à l’hôpital de Béjaïa. Il sera enterré à l’intérieur du fort, avant d’être rapatrié en France.
A l’époque française, le fort connaîtra plusieurs transformations. La grande salle sera divisée latéralement en deux pour former un rez-de-chaussée et un premier étage (l’administration). Un carré sera aussi pratiqué dans le plafond pour permettre le passage des monte-charges. Des cellules seront aussi construites pour enfermer les détenus.
Après l’Indépendance, de 1962 à 1964, Bordj Moussa sera occupé par l’ALN puis sera livré à lui-même jusqu’en 1987, quand il subira des travaux de réaménagement
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Posté Le : 02/10/2014
Posté par : patrimoinealgerie
Source : http://www.algerie-dz.com