BORDJ MENAIEL

Défigurée par le séisme de 2003, secouée, durant une décennie, par des attentats, la ville de Bordj Ménaïel, deuxième concentration urbaine de Boumerdès, avec plus de 68.000 habitants, n'arrivait plus à reprendre vie, et retrouver sa vocation de carrefour commercial, entre la Kabylie et la capitale. Cette situation a fait fuir nombreux Menailis, sous des cieux plus cléments. Conscients, les pouvoirs publics, à travers les décisions de Kamel Abbès, wali de Boumerdès, veulent rattraper le temps perdu et redonner, à cette ville, sa véritable place de « Bordj ». Ainsi le premier magistrat de la wilaya a esquissé les contours futuristes de la ville et il est question d'un nouveau pole urbain de 75.000 âmes. Un parc de 2.500 logements sera érigé sur la partie-nord de la ville, il jouxtera la RN12 et s'étendra jusqu'aux limites de la localité de Legatta, c'est pour plus de fluidité et d'accessibilité, selon les concepteurs. Le boulevard Amirouche, détruit à 70%, le 21 mai 2003, bénéficiera de réaménagement, une fois les litiges opposants propriétaires et occupants, levés. Le lifting du centre-ville coûtera 36 milliards. L'entrée ouest, en venant d'Alger, détournée et très étroite passera, à 2 fois 2 voies, proche de la cité «Boubillot», et des 2 zones industrielles, l'espace aura ses centres commerciaux, ses lieux de divertissements, bibliothèque, cybers, et ces espaces verts.Cette partie-nord de la ville profitera de la modernisation et de l'électrification de la voie ferrée Thenia/Tizi ouzou, ce qui permettra, dans un avenir très proche, aux Menailis, de rallier la capitale, en moins d'une heure. Elle profitera, également, de la nouvelle gare routière dont le nouveau cahier de charges se trouve entre les mains de l'exploitant. En attendant, également, le lancement du pôle d'échange multimodal qui sera implanté, invraisemblablement, pas loin de la gare ferroviaire. Pour les habitants de Bousbaâ et la partie-est, une trémie verra le jour pour désengorger la circulation sur la sortie vers Tizi ouzou et un nouveau stade de 10.000 places, dont les travaux sont estimés à 50%. L'approbation de ce projet futuriste n'est qu'une question de jours. On avance même que la visite du Premier ministre sera mise à profit pour son lancement effectif.