Algérie

Bordj Menaïel



Bordj Menaïel
,La commune de BordjMenaïel a failli vivre desmoments douloureux et une paralysie générale suite aumécontentement de la population qui a échappé de justesse à un débordementmassif qui aurait fait beaucoup de dégâts. Heureusement, plus de peur que demal, puisque la situation a été désamorcée par le premier responsable de la DGSN de la wilaya de Boumerdès qui, par son esprit communicatif, a su calmer les esprits en provoquant une réunion d'extrême urgence dans la soirée du 3 février 2014 à 9 h30 dans l'enceinte de la sûreté de daïra de BordjMenaïel avec les représentants de la société civile où il a été conclu, en commun accord, l'ouverture de toutes les routes fermées depuis plus d'une décennie parmesure de sécuritéDepuis le 4 février 2014 à 6h, date d'effet, les citoyens se sontmobilisésmassivement et ont répondu à l'appel de la société civile qui avait décrété les lundi etmardi «journées de colère et d'indignation». Selon des sources locales, par cette opération pacifique, lesmanifestants visaient à organiser une grève générale et rendre la ville de BordjMenaïel une localité morte et cela dans l'intention d'attirer l'attention des pouvoirs publics sur la situation de leur commune qu'ils considèrent «critique». Que s'est-il réellement passé au niveau de cette localité autrefois paisible et calme, et qui avait vu les habitants de BordjMenaïel observer un sit-in devant l'APC pour demander aux élus locaux d'être à leur écoute ; des centaines de citoyens, tous âges confondus, se sont regroupés devant lamairie pour exiger la suppression des barricades de l'avenue menant vers Boussebaâ, celle devant la BMPJ, celle du pénitencier situé à proximité du stade, et de toutes les autres entraves. Comme ils n'ont rien vu venir et qu'aucune amélioration n'a été constatée, et que leurs doléances sont restés vaines, ils se sont rassemblés une seconde fois pour décider d'enlever eux-mêmes ces barricades, chose qui a été faite pacifiquement sans aucune violence. Malheureusement, en début de nuit, le dimanche, des policiers, sur ordre de leurs supérieurs, ont tenté de restaurer ces barricades en disposant des blocs de béton que des semi-remorques venus pour les déposer devant le palais de justice jouxtant la brigade de gendarmerie, et c'est là que les citoyens s'y sont opposés dans une atmosphère coléreuse d'indignation et de mécontentement général qui a failli mettre le feu aux poudres. Les habitants de cette coquette et charmante localité des Coquelicots pointent un doigt accusateur sur le commissaire de la sûreté de daïra, le procureur ainsi que le chef de daïra : «Nous exigeons le départ de ces trois responsables», ont scandé haut et fort plusieursmanifestants, en ajoutant que l'état d'urgence a été levé par les hautes autorités algériennes, alors pourquoi les barricades à Bordj Menaïel n'ont pas été levées ' Après l'attentatmeurtrier à l'explosif qui a fait deux morts et quelques blessés dans la soirée de lundi dernier à l'entrée ouest de la ville de Bordj Menaïel, des dizaines de citoyens se sont rassemblés au centre-ville pour dénoncer cet acte criminel et certains n'ont pasmanqué de déverser leur colère contre le premier responsable de la sûreté de daïra à qui on reproche son incompétence, son laxisme et d'avoir tenu des propos acerbes disant que le ville de BordjMenaïel ne possède pas d'hommes au sens propre dumot, ce que réfute catégoriquement le chef de la sûreté. Pour l'histoire et pour ceux qui ne le savent pas, Bordj Menaïel a versé un lourd tribut durant la guerre de Libération nationale et avait adopté deux grandes figures de la Révolution : Krim Belkacem, un combattant, un diplomate et l'un des importants négociateurs des Accords d'Evian, et le courageuxmoudjahid et colonel Ouamrane, sans compter plusieurs chouhada qui ont offert leur vie pour que «tahya Al-Djazaïr». Bordj Menaïel fut l'un des premiers bastions du déclenchement du 1er novembre 1954 et a vu de nombreux chahids tombés au champ d'honneur à l'image des Takdjerad, Kaddour, Meflah, les frères Abaziz, Bouhamadouche, Akroum, Abbas Abdelkader, Khoudi Saïd, sans oublier ceux qui ont survécu après l'indépendance et qui portent les stigmates des tortures de la ferme Cortès,mais qui après se sont consacrés à inculquer la bonne éducation à leurs enfants dans le respect patriotique et de l'amour du pays. Alors, personne n'a le droit de dire que BordjMenaïel n'a pas d'hommes. Lesmanifestants reprochent également l'excès de zèle de certains agents de l'ordre, cette colère citoyenne a été déclenchée par un bras de force entre population et ces responsables auxquels ils reprochent leurmanque de communication et le mutisme à leurs doléances, ils veulent vivre en paix, avoir une vie descente dans le respect et la sérénité ; ils sont algériens après tout. Ali Badaoui, le directeur de la sûreté de wilaya s'est déplacé à BordjMenaïel suite à l'attentat perpétré lâchement et qui a coûté la vie à deux personnes innocentes, et en homme responsable, voyant la situation dangereuse, il a su calmer les esprits desmanifestants regroupés autour du commissariat en discutant avec les représentants de la société civile. Plus de peur que demal, la situation fut débloquée grâce à l'intervention de ce dernier et des sages de la ville qui surveillaient de près toute attitude malveillante. Cependant, une note signée du premier responsable de la DGSN fut affichée à travers les artères attestant que les barricades sont désormais levées à titre définitif. Alors, messieurs les responsables, cessez de vous jeter la balle et prenez vos responsabilités, car le peuple n'est pas dupe.




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