Bordj Bou Arréridj : Quand la bureaucratie devient une tare

Par définition, la bureaucratie est un appareil administratif mis en place dans le but de donner une meilleure qualité des services au citoyen.Or, la réalité est souvent tout autre. Et la corporation des médias est la mieux placée pour en savoir quelque chose, car le journaliste est vu d'un ?il méfiant dans les administrations de peur de dévoiler certaines «opacités» qui ne sont, malheureusement, pas rares.
Et s'il persiste à rencontrer un responsable, le maître-mot qui revient souvent est «il est en réunion» ou pire «il n'est pas encore arrivé». Voilà un argument qui nous conduit à évoquer un autre phénomène qui gangrène l'administration : la ponctualité. Si sous d'autres cieux «time is money» est la sacro-sainte devise pour booster la roue économique du pays, chez nous, la notion du temps a visiblement devant elle un sacré bout de chemin pour se concrétiser, surtout en ce mois de Ramadhan où certains postes de travail sont souvent désertés avant l'heure, pour que leurs occupants arrivent le lendemain en retard de plusieurs dizaines de minutes ou pas du tout en allongeant la durée du sommeil jusqu'à l'Adhan.
Pendant ce temps, le citoyen, dépité et ballotté de guichet en guichet, n'a qu'à rentrer bredouille après une longue attente pour retirer ou se faire établir un simple document.
A ce propos, un long débat avait été engagé, il y a quelque temps dans une session de l'APW, sur l'état civil, évoquant les déboires que rencontre le citoyen dans ce service tant important, qui ne peut fonctionner avec des agents rémunérés dans le cadre du filet social ou du pré-emploi, autrement dit, il ne faut pas s'attendre à de meilleures prestations d'un employé qui touche un salaire dérisoire.
Et il n'est pas rare d'assister à une prise de becs entre un agent «sous payé et mal dans sa peau» et un citoyen «un peu têtu» qui ne comprend que ce qu'il pense.
Tout cela à cause d'une tare, bien ancrée dans un pays de quarante-cinq millions d'opinions, appelée : la bureaucratie. Pourtant, il n'est jamais trop tard pour y remédier.
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