Bordj Bou Arréridj : Les habitants de Bir Snab sans eau

La situation s'est aggravée depuis la chute du débit du forage d'Aïn Benamrane, qui alimentait la cité.Les habitants du lieu-dit Karkar à Bir Snab, une cité située au nord de Bordj Bou Arréridj, sont montés au créneau pour crier à la soif, puisque, selon eux, l'eau ne coule dans leurs robinets qu'un jour par semaine et pendant 30 minutes, chronomètre en main.
Avec les besoins grandissants en eau, ils jugent la quantité d'approvisionnement insuffisante. Ce qui les contraint à recourir à l'achat de citernes à des prix excessifs, qui ne sont pas toujours abordables par tous.
Nous avons transmis la préoccupation aux services de l'Algérienne des eaux (ADE) qui ont, d'emblée, imputé la perturbation de l'approvisionnement aux «branchements illicites», et, photos et vidéos à l'appui, la responsable de la communication nous indique que «pas moins de 20 branchements illicites, soit 80% des raccordements, ont été comptabilisés par l'ADE lors de sa sortie jeudi dernier sur les lieux».
«Une situation aggravée par la chute du débit du forage d'Ain Benamrane, qui alimentait la cité en question, qui a vu sa capacité dégringoler de 4 litres par seconde à 2 l/s, à cause de la sécheresse», poursuit notre interlocutrice.
«Pourtant, face à ces situations difficiles, nous essayons toujours de régler les litiges à l'amiable au lieu de recourir à la justice», conclut-elle.
Dans la foulée, les citoyens ont introduit d'autres revendications. Ils demandent, notamment, l'éclairage public, l'aménagement de la voirie, des moyens de transport pour desservir leur cité, le bitumage des rues et ruelles qui se transforment en cauchemar pour les habitants lors de la moindre averse.