Algérie

Bordj Bou-Arréridj - Le parc «Ennour oua Ennassim»: Un site de loisirs très apprécié



Bordj Bou-Arréridj -  Le parc «Ennour oua Ennassim»: Un site de loisirs très apprécié




Les Bordjiens qui ont l’habitude de se rendre à Sétif, Constantine et Alger pour changer d’air et se délasser, restent désormais chez eux vu qu’ils disposent de toutes les commodités pour satisfaire leurs besoins en matière de loisirs et de distractions. Ils peuvent même s’estimer à juste titre particulièrement privilégiés sur ce plan avec l’ouverture au public récemment de ce grand parc qui porte le nom évocateur d’ «Ennour oua Ennassim».

Un véritable joyau pour la capitale des Bibans qui ajoute avec cet acquis une autre corde à son arc après cette réputation bien assise de pôle d’excellence de l’électronique.

Le nouveau parc draine beaucoup de visiteurs certains venant même des wilayas voisines Msila, Bejaia, Bouira et Sétif, mais aussi du sud comme Ouargla, El Oued, Biskra et l’extrême est comme Oum El Bouaghi, Khenchela et Batna attirés par la réputation de ce parc véritable havre de paix.

Le parc qui accueille entre 2.000 et 3.000 visiteurs par jour depuis son ouverture le 5 juillet dernier a comblé un vide important même si la wilaya manque toujours de lieux de divertissement et de structures pour les jeunes.

Les habitants de la wilaya ont maintenant ou aller surtout en fin de journée et la nuit. Ce qui est essentiel pour les fonctionnaires qui veulent emmener leurs femmes et leurs enfants dans un endroit tranquille.

Située à la sortie est de la ville de Bordj Bou-Arréridj la structure qui s’étend sur une superficie de 13 ha dont 8 pour le parc sec ou la ville des jeux, dispose d’un emplacement stratégique et surtout fonctionnel.

Elle est accessible à la fois à partir de l’avenue de la République et de l’avenue Houari-Boumediene qui sont les artères principales du chef-lieu. Elle est proche d’une cité populaire, celle des 500 logements. Elle est aussi mitoyenne de l’hôtel Tergui qui est la plus importante structure d’hébergement dans la wilaya. Elle est desservie par plusieurs lignes de transport. Il ne faut pas oublier qu’un parking d’une contenance de plusieurs centaines de voitures a été spécialement aménagé à l’entrée.

Les principaux atouts de la structure sont à l’intérieur. Une propreté sans faille, une sécurité totale et une bonne organisation font que le tour du parc est tranquille. Les jeux au nombre de 11 actuellement, les espaces aménagés que ce soit en gazon ou allées, les restaurants, cafés et commerces disponibles et surtout le lac situé au centre qui apporte une fraicheur et un repos pour le corps et l’esprit ne manquent pas d’enchanter les visiteurs qui passent des heures dans cette structure sans se soucier du temps.

Même la nuit ces espaces sont bien éclairés et animés et offrent un charme spécial. Certains ne viennent que pour cette période d’autant que la circulation des véhicules baisse. Ce qui n’était pas le cas il faut le noter durant le ramadhan. La ville de Bordj Bou-Arreridj qui dormait à la tombée de la nuit avant et après le mois sacré veille désormais grâce au parc appelé à juste titre « Ennour oua Ennassim » .

Les gens que nous avons rencontrés nous ont déclaré leur émerveillement pour ceux qui viennent pour la première fois et leur satisfaction pour les services offerts pour les habitués des lieux.

Mais un seul mot revenait dans toutes les bouches. La sécurité. Cette condition offerte a permis à des groupes de femmes de circuler toutes seules à l’intérieur et aux alentours de la structure.

Pour elles le parc est devenu un havre de paix.

C’est l’impression qui se dégage des entretiens que nous avons eu avec beaucoup de visiteurs également.

Mais pour fournir cette condition et d’autres cela n’a pas été facile.

Les habitués des lieux s’étonnent de ce changement comme les nouveaux venus sont surpris qu’un tel espace existe au centre d’une ville comme Bordj Bou-Arréridj qui a connu un développement fulgurant ces dernières décennies.

De multiples péripéties

C’est que le parc n’est pas récent. Son ouverture date même de 1988.

Avec la citadelle, il faisait partie des structures inaugurées par les autorités de l’époque pour permettre à la population de passer un temps agréable. Ce qui était le cas au début d’autant qu’il était équipés des locaux et des jeux nécessaires. Le parc qui était éloigné de la ville était propice pour les sorties.

Mais la dégradation des jeux, le manque d’enthousiasme des gens pour les sorties et le laisser aller ont fait que la structure était peu à peu abandonnée. Un crime a même eu lieu dans la salle des fêtes qui a été louée à un privé qui l’a transformée en cabaret. Ce qui a poussé les responsables locaux à la fermer.

Les citoyens qui passaient à coté regrettaient qu’un espace aussi grand et utile leur soit subtilisé alors qu’ils ont besoin de lieu de loisir. Les autorités qui ne voulaient pas refaire les mêmes erreurs ont décidé de confier la gestion à des particuliers qui pouvaient apporter à la fois un management et de l’argent. Mais les premières tentatives se sont avérées catastrophiques. L’un des repreneurs n’a pas trouvé mieux que de voler des pièces. L’autre s’est mis à facturer des travaux utiles pour la structure à la charge de l’APC qui restait la propriétaire des lieux. Il faut dire que le cahier de charges n’était pas clair.

L’élaboration d’un nouveau document a permis à un investisseur sérieux de se présenter. M Tebbani Abderrahim qui dirige une usine d’équipements électriques qui a la chance d’être un enfant de la région a accepté de relever le défi avec le savoir, l’équipe et surtout les moyens qu’il faut. Pas moins de 80 milliards de centimes, de quoi monter 2 briqueteries selon l’investisseur ont été mis dans la cagnotte sans compter les 355 millions de centimes versés à l’APC.

La sécurité principal atout

Il était nécessaire dans un parc où il fallait tout refaire. Tout d’abord des difficultés ont été rencontrées avec le bassin qui n’avait de lac que le nom. Non seulement le terrain n’était approprié mais l’ancienne salle de fêtes était au milieu. Il fallait raser la seconde et traiter le premier. Le résultat force l’admiration surtout avec la digue qui a été ajoutée pour permettre aux randonneurs de circuler sur l’eau et observer les poissons.

Plusieurs hectares de gazons ont été tondus également. Pour les jeux il fallait en acheter d’autres. Les 8 qui ont été récupérés devaient être réparés. Il était rouillé et vidés de l’essentiel de leurs pièces.

Les kiosques qui ont été mis en service, il y en a 8, ont été réhabilités. Un cafétéria et un restaurant ont été également ouverts pour permettre aux visiteurs de passer le maximum de temps.

Il ne reste que la salle des fêtes qui donnera sur le parking 30 pour ne pas gêner les visiteurs.

Cette salle qui a pour objectif de coller à la nouvelle tradition qui s’est développé dans la wilaya à savoir de fêter les mariages en dehors des maisons familiales, permettra également de faire rouler la structure en dehors de l’été

. Rappelons qu’elle devra rester ouverte même en hiver même si l’activité devra baisser. Les responsables de la structure comptent sur les excursions pour la rentabiliser quelque peu et surtout offrir un espace de protection de l’environnement pour les enfants. Les élèves des différents établissements de la wilaya ou d’autres peuvent venir y planter des arbres.

Il ne faut pas oublier que la structure compte 300 travailleurs. Ils sont des jardiniers, des agents de nettoiement, d’administration ou de sécurité. C’est d’ailleurs cette branche qui a pris l’essentiel du personnel avec 130 agents. Des universitaires, 80 en tout, ont été également recrutés pour leurs capacités d’organisation et de communication.

Bien sur des activités hivernales sont possibles. Le promoteur du Projet compte construire une salle de patinage sur glace. La structure pour l’abriter existe. Mais cette structure, le moulin situé à l’entrée en l’occurrence pose problème à cause de son octroi à un autre investisseur qui n’a pas respecté d’ailleurs les clauses du contrat le liant à l’APC. Cette dernière ne s’est pas encore décidée à résilier le contrat pour faciliter ce nouvel acquis.

Pour l’heure le promoteur du parc se concentre sur la seconde partie de son projet à savoir l’acquaparc. Il nous précise même que si la première partie a 30 pour cent du montant. Les 70 pour cent restants sont réservés pour cette nouveauté.

L’aquaparc le plus vaste d’Algérie

En effet les Bordjiens ne sont pas au bout de leur surprise. Eux qui n’ont qu’une piscine en service celle de l’hôtel Tergui, devront bénéficier d’un aquaparc de 50 mille mètres carrés les attend pour l’année prochaine. C’est le plus grand en Algérie pour ceux qui sont en exploitation. Il devra être prêt dans 3 mois. Le génie civil est et l’équipement est déjà prêt. Mais connaissant le climat rude de la région qui commence d’ailleurs avec l’automne il est impossible de l’ouvrir avant le début de l’été.

8 toboggans de différentes hauteurs avec des bassins appropriés seront mis en place. Une piscine de 1.000 mètres avec des vagues artificielles d’un mètre quatre-vingt, une plage de sable et des chaises longues et une autre pour les enfants avec 22 attractions sont également au programme.

Une piscine de mise en forme, une rivière lente des cafés et des restaurants sont prévus bien sur pour les deux catégories à côté d’autres structures que nous ne dévoilerons pour permettre au public de découvrir par lui-même. C’est qui est sur c’est qu’il y en aura pour tous les goûts et les couleurs.

Bien sur l’aquaparc qui aura une entrée spéciale, aura également un tarif à la mesure des prestations offertes.

A propos de tarif, celui pratiqué actuellement n’est pas à la portée des démunis. Il aura permis d’assurer un lieu de qualité.

Au-delà des spectacles et des sorties proposées, le parc Ennour wa Nassim aura surtout changé les habitudes des Bordjiens. Au lieu de rester cloîtrés chez eux ils sortent. C’est qui provoquera un effet sur toute la ville. Le commerce peut reprendre, le transport et même la sécurité. Des spécialistes évoquent une baisse de la criminalité dans les lieux proches de la structure, des lieux qui étaient connus justement pour leur dangerosité.

Bien sur la pression sur les structures d’accueil va augmenter.

L’hôtel Tergui ne va pas suffire. Tant mieux. Les investisseurs qui ont déjà lancé 11 structures d’hébergement vont augmenter leurs capacités.

La wilaya de Bordj Bou-Arréridj, la capitale de l’électronique qui à découvert le tourisme d’affaires après avoir connu le thermal va s’orienter vers les loisirs. Les 300 emplois directs créés ne sont qu’un début.

F. Daoud


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Un investissement de 80 milliards de centimes

Il aurait pu choisir un autre créneau, mais M. Tebbani un investisseur de la région a préféré relever le défi de reprendre le parc d’attraction par souci de citoyenneté a-t-il précisé.

Après deux appels d’offres infructueux, il a réussi à obtenir le marché 355 millions de centimes de droits à verser à l’APC et un investissement de 80 milliards de centimes, investissement agréé par le Calpiref de la wilaya. 30 pour cent de ce montant est allé à la réhabilitation du parc. 70 pour cent ont été orientés vers la création d’un aquaparc dont la wilaya avait également besoin.

L’ombre de Kada

On ne peut pas parler du parc d’attraction sans parler de Kada. Le député qui porte le nom de Hamaoui Azzedine est derrière la relance du projet. C’est lui qui a proposé l’idée d’investir dans la reprise du parc d’attraction à l’industriel Tebbani Abderrahim.

Il est même associé dans la société créée pour le gérer. L’ancien maire de Djaafra qui en est à son second mandat de député fait parler encore une fois de lui comme le promoteur de plusieurs projets économiques sociaux, culturels et même caritatifs.



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