BORDJ-BOU-ARRERIDJ CNAC, les banques à l'index

Une situation particulièrement pénible pour les jeunes chômeurs dépositairesde dossiers au niveau de la Caisse nationale d'assurance chômage (CNAC), quifont face à un système bancaire bureaucratique paralysant et terriblementpénalisant, et ce en dépit des textes et des lois mis en place en politiqued'emploi tendant à aider les chômeurs à sortir de la misère en offrantl'opportunité aux personnes ayant entre 35 et 50 ans de monter leur propreentreprise grâce à un financement triangulaire (promoteurs + CNAC + banque).  Seulement, l'enthousiasme setransforme vite en désenchantement une fois au seuil de la banque pourvoyeusede microcrédits.  Car rares, très rares sont lesdossiers qui aboutissent. Et ce ne sont pas les chiffres de la CNAC qui vont lecontredire, selon M. Rouabhi Hocine, directeur de l'agence deBordj-Bou-Arréridj. L'état récapitulatif relève que sur les 531 dossiersdéclarés éligibles au crédit et transmis aux banques, 67 seulement ont eul'accord et sont en cours de réalisation, alors que 22 dossiers demeurenttoujours en instance.  «C'est très insignifiant au vudes demandes qui s'entassent», nous précisera M. Rouabhi. Les banques de leurcôté évoquent les impayés et les créneaux saturés dans la plupart des cas, sanspour autant convaincre les chômeurs qui les mettent à l'index. «Les banquescréent tous les obstacles.  Ce n'est pas leur argent, ellesne sont que dépositaires de l'argent», nous dira Djamel, la quarantaine, quinous confia avoir vendu les bijoux de sa femme pour financer son apport de 10%pour acquérir un véhicule de transport, une démarche qui a malheureusementéchoué une fois que le dossier a atterri à la banque.  Le cas de Djamel n'est pas isolé,et nombreux sont ceux qui ont subi le parcours du combattant, sans pour autantconcrétiser un rêve tout à fait légitime.