En 1943, un boulodrome d'une superficie de 1299 m2 a vu le jour dans la ville de Bordj-Bou-Arréridj, appelé «La boule noire», c'était le lieu de villégiature, un petit coin tranquille, qui a survécu jusqu'à nos jours où il porte actuellement le nom du chahid Debbi-Amar.A l'heure actuelle, les addicts de la pétanque viennent jouer, devant de nombreux spectateurs. Cet espace de détente est devenu au fil des années, un lieu de sociabilité où se rencontrent des gens de toutes origines sociales et professionnelles, pour échapper au stress du monde urbain marqué par la densité et l'agitation automobile. Mais hélas ! depuis plus de 22 ans, le boulodrome est en train de se dégrader, et au rythme où vont les choses, il ne restera de la Boule noire que quelques pierres, des terrains impraticables et un gazon asséché, tout simplement parce que les autorités locales refusent d'apporter une aide financière pour la restauration des lieux abandonnant ces espaces de sociabilité, qui représentent pour la population une sorte de monument, essentiel au quotidien des citoyens, et à l'histoire de la ville de Bordj-Bou-Arréridj.
Plus de 40 doléances ont été adressées aux élus locaux depuis 1992, pour qu'ils se penchent sur la question de la restauration du boulodrome et pour le sauver de la ruine.
Aucun élu local n'a daigné répondre favorablement, aucune autorité locale n'a daigné visiter ce lieu, qui représente pourtant une empreinte écologique par son espace vert. La restauration de la boule noire ne demande pas un budget exorbitant destiné à faire tourner les chantiers du Potemkine. L'association chargée de veiller sur le boulodrome sollicite un financement à hauteur de 1 milliard 500 millions de centimes pour réaménager les sanitaires, les douches, le mur de clôture, et les 6 terrains de jeux pour éviter les affaissements.
Devant cet état de fait, les retraités cheminots n'arrivent pas à comprendre pourquoi les autorités locales tournent le dos à ceux qui veulent sauvegarder ce lieu de culture et d'identité collective.
L'absurdité triste des élus locaux, la stérilité de leurs interventions, leurs incompétences et le laisser-aller pour prendre en charge un lieu de détente vital dont des centaines de retraités cheminots débonnaires se voient aujourd'hui comme une catégorie menacée d'extinction. Les habitués de ce lieu de quiétude ne comprennent pas les raisons obscures des autorités locales à voir disparaître, par abandon, des lieux de verdure.
Au final, quelques retraités cheminots ou parents cheminots, et autres catégories professionnelles, en l'occurence : Bouriah Hamid, Kellou Salah, Yahia Aissa, Hamid Bouzidi, Chiheb Rachid et dans une tension extrême soutiennent que le boulodrome fait partie de leur manière d'être, qu'il n'est pas une valeur marchande, l'abandonner, c'est se défaire d'une partie de sa vie, de son passé, voire de sa culture, même si les cultures les plus intensives sont sous les murs de la ville.
Faut-il rappeler haut et fort que la culture a un humus, elle est : cinéma, livres, théâtre, foot, pétanque, cyclisme, course de voiture etc. Ce sont là autant de raisons pour crier au loup.
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 11/10/2017
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Layachi Salah Eddine
Source : www.lesoirdalgerie.com