La culture, ce parent pauvre !
Mis à part quelques rares rendez-vous limités dans le temps et l?espace suscitant un engouement éphémère chez une population pourtant sevrée d?animation et qui, à vrai dire, sortent la ville de sa léthargie, la cité, de l?avis de tous les artistes, hiberne à longueur d?année, elle dort tôt et se réveille tard. En ce Ramadhan, les soirées de la ville des Bibans se suivent et se ressemblent. Finie la prière des tarrawih, du moins pour ceux qui l?accomplissent, les Bordjis n?ont d?autre alternative que de veiller en famille, vaquer à leurs occupations à l?approche de l?Aïd ou s?attabler dans des cafés. Evoquer la culture à Bordj Bou Arréridj, c?est remettre sur le tapis la triste réalité de ce parent pauvre. Sous d?autres cieux, les théâtres ne chôment pas chez nous, ils servent souvent à autre chose qu?à leur vocation première. Paradoxalement, des maîtrises et autres ?uvres artistiques et culturelles inspirées de la réalité dorment dans les tiroirs de leurs créateurs, faute de moyens et insouciance. Ce phénomène est tellement pernicieux qu?il engendre beaucoup de fléaux sociaux. Cela est le cas du chef-lieu de wilaya, que dire des autres contrées où on ne compte même pas une maison de jeunes ? Cet état de fait, qui dépasse de loin la volonté des associations et de la direction de la culture, nécessite un moment de réflexion.
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Posté Le : 08/11/2004
Posté par : sofiane
Ecrit par : Abdelkader Djerbah
Source : www.elwatan.com