Algérie

Borderline



Borderline
Humeur vagabonde, c'est bien le cas de le dire pour un bipolaire. Il est bien et il ne l'est plus, c'est un peu du Dr Jekyll et Mr Hyde en moins tragique, même s'il peut arriver que le bipolaire sorte de sa sérénité. Nombreux sont les parents d'enfant bipolaire qui n'en découvrent, si tant est que cela soit, le phénomène que sur le tard. Parents, proches et amis imputant la particularité qui frappe un des leurs sur le compte de la folie douce ou une crise mentale passagère. Cela n'empêchera jamais la personne dite bipolaire d'énormément souffrir et surtout de ne pas être assurée d'avoir le traitement idoine notamment en Algérie où au sein des établissements concernés, le risque, voire la facilité de sérier ce genre de malades comme aliéné reste le raccourci le plus probable et surtout le plus facile. Tristesse, anxiété, colère, isolement, désespoir, troubles du sommeil sont autant de sentiments et sensations qui contribuent malheureusement dans le comportement du bipolaire à une forme d'ostracisme social que les proches peuvent également imputer, et cela très souvent et dans la limite des cas sans distinction d'appartenance sociale, à la «possession» recourant par voie de conséquence aux services de pseudo exorcistes dont les incantations et les potions plongent plus dans le désarroi le bipolaire s'ils ne l'isolent pas encore plus et l'éloignent de tout univers rationnel. Les proches de bipolaires que nous avons eu l'heur de rencontrer au cours de l'exercice de notre activité tiennent pratiquement le même discours où se retrouve à chaque fois la susceptibilité pour ne pas dire une dose de soupçon mélangé à la culpabilité. Dans un entretien accordé à un confrère, il y a quatre années, un spécialiste des maladies psychiatriques soulignait que le recours au suicide en Algérie, notamment dans l'une de ses régions qui a défié la chronique nationale, est l'une des conséquences du trouble bipolaire. Pourtant, de manière générale, les maladies psychiatres ne semblent toujours pas polariser l'intérêt qu'il faut des pouvoirs publics. A. L.




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