Boomerang
Le pain se fait rare dans plusieurs quartiers de la capitale. C'est un autre souci qui s'ajoute ainsi à la liste des préoccupations du père de famille déjà « écartelé » entre tant de responsabilités. Cette corvée au quotidien qui s'impose avec la venue de l'été n'est pas due au retour des émigrés ou à l'explosion du nombre de fêtes, mais tout simplement à la bêtise humaine que personne n'ose corriger. C'est à se convaincre que cette pénurie arrange plus qu'elle ne dérange les responsables chargés de la gestion du secteur. Le contraire est difficilement défendable à voir la régularité cyclique et la persistance de cette pénurie.Les premiers visés sont évidement les services communaux auxquels échoit la gestion du planning des congés des commerçants en collaboration avec le comité des boulangers de l'UGCAA. A ce niveau, c'est une véritable anarchie qui s'est installée. Les commerces ouvrent et ferment à l'humeur du jour du patron. Et c'est un fait rarissime que, par initiative personnelle, la date du congé est annoncée à temps aux clients. Toutefois, ces patrons ne manquent pas d'arguments pour se disculper en invoquant les départs massifs de leurs ouvriers souvent venus de l'intérieur du pays. Bien sûr, un tel aveu, même connu de tous et depuis fort longtemps, ne peut être remis en cause. Il est même à l'origine de nombreuses autres situations rocambolesques qui jalonnent l'activité économique en milieu urbain, en particulier.L'explication, elle aussi connue de tous et depuis fort longtemps, montre que les mêmes responsables communaux et leur hiérarchie politique, croyant masquer le taux de chômage, ont encouragé les jeunes à s'approprier des voies et des lieux publics pour racketter leurs usagers. Malheureusement, l'effet boomerang à été très dur pour tous. Les premiers concernés sombrent dans la paresse et la drogue qu'ils arrivent à se procurer avec l'argent de l'arnaque. La société subit toutes les conséquences directes et indirectes qui en découlent. Et c'est ainsi que des jeunes de l'intérieur du pays viennent suppléer leurs congénères citadins sans toutefois se passer de la joie qui se partage en famille !
Posté Le : 29/07/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : Ali Guissem
Source : www.elwatan.com