Algérie

Bons du Trésor américain : un placement sûr !



Bons du Trésor américain : un placement sûr !
Malgré la dégradation de la notation de la dette américaine par l'agence d'évaluation financière Standard & Poor's, les investisseurs n'ont pas cessé de faire confiance à l'économie américaine.
Selon les analystes des marchés financiers, les fortes baisses des bourses constatées ces dernières semaines ont largement avantagées le marché obligataire jugé plus sûr par les investisseurs. Cette ruée s'est fortement répercutée sur le rendement des titres de la dette publique des Etats-Unis. Jeudi passé, et pour la première fois dans son histoire, le rendement des titres américains de 10 ans a baissé sous le seuil des 2%. Expliquant cette tendance, les analystes des marchés financiers pensent que «le marché obligataire américain reste un refuge pour les flux internationaux de capitaux. Bien que les Etats-Unis soient dans une situation discutable, ils se portent certainement mieux que les pays européens, c'est pour cela que l'on voit ce mouvement des investisseurs vers la sécurité qu'offrent les titres de dette publique américaine». Cette ruée vers le marché des titres américains fait automatiquement augmenter leur valeur et baisser leur rendement. C'est la loi de l'offre et de la demande. Cet état du marché obligataire risque de perdurer en raison de la faible croissance de l'économie américaine. Aux Etats-Unis, le chômage a augmenté, l'inflation s'est accélérée et les reventes de logements ont chuté en juillet. A cette situation peu reluisante de l'économie américaine vient s'ajouter la crise de l'endettement public qui secoue plusieurs pays de l'Union européenne. Ce qui a entraîné à la baisse les taux obligataires depuis trois semaines. Ce taux était de 3% pour les bons à 10 ans fin juillet. La baisse des taux permet ainsi au gouvernement américain de s'endetter à un coût historiquement faible estiment les analystes. «A choisir entre la dette française, la dette américaine et la dette espagnole, il y a un marché où il y a des liquidités, ce sont les Etats-Unis, il y a un marché où il y a énormément de risque, c'est l'Espagne, et il y a un marché qui n'est pas liquide et où il y a quand même un risque, c'est la France», estiment-t-ils. A travers cette analyse, peut-on dire que les autorités financières algériennes ont pris une sage décision d'opter pour les bons du Trésor américain pour placer une partie des réserves de change ' «L'Algérie, qui a placé une partie de ses réserves de change à l'étranger, n'a rien à craindre des répercussions de la crise de la dette américaine pour ses placements sécurisés sur plusieurs plans», déclarera Karim Djoudi, ministre des Finances, dans un récent entretien accordé à l'APS. Avant d'ajouter : «Nos placements sont sécurisés sur trois plans : leur capital est garanti, ils sont couverts contre les risques de change et ils sont liquides, c'est-à-dire que nous pouvons les retirer à tout moment.» Il juge qu'un rendement de 3% de ces placements couvrira largement l'inflation actuelle. Comme constaté, notre ministre des Finances insistera le plus sur le terme «sécurisation» des placements que celui du «rendement». Il dira dans ce sens que «pour assurer une sécurisation maximale de ses réserves de change, gérées par la Banque d'Algérie, l'Etat algérien a choisi d'en placer une partie comme des valeurs d'Etat sur des risques souverains, dont le risque est très limité». Et pour qu'il y ait problème sur ces placements, il faut que «l'Etat en question soit en faillite ou disparaisse», a-t-il expliqué. Selon notre ministre des Finances, l'Algérie a rejeté le choix spéculatif des actifs financiers privés en raison du couple risque/rendement et le placement dans des banques en raison des risques de faillite. En clair, et même si le rendement des valeurs d'Etat est devenu négatif par ces temps de crise, il reste que le risque de ce genre de placement reste très limité. Faut-il rappeler que durant la semaine qui a précédé l'éclatement de la crise de la dette publique américaine, les marchés boursiers ont perdu près de 900 milliards de dollars en quelques jours.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)