Algérie

Bonnes intentions



Hormis l’annonce faite au terme de l’audience que lui a accordée le président Bouteflika sur la “levée de toutes les restrictions liées à la circulation des personnes et aux échanges commerciaux entre les deux pays”, la visite du secrétaire du Comité populaire général de la Jamahiriya arabe libyenne, El-Baghdadi Ali El-Mahmoudi, n’a pas permis de régler les dossiers litigieux Des ambitions théoriques à l’épreuve d’une dure réalité où le vide reste le maître mot. C’est du moins la manière par laquelle on pourrait aisément décrire aujourd’hui l’état des relations entre Alger et Tripoli. Au-delà des déclarations de bonnes intentions faites par les différents responsables libyens en visite en Algérie, peu de chose a été concrétisé sur le terrain de la coopération économique.
C’est d’ailleurs le message lancé hier par le Chef du gouvernement, Abdelaziz Belkhadem, à l’adresse de son homologue libyen, en lui rappelant que “le volume de leurs échanges commerciaux reste faible et nombre de projets d'investissement annoncés depuis des années déjà sont encore au stade d'étude”. Ainsi, hormis l’annonce faite au terme de l’audience que lui a accordée le président Bouteflika sur la “levée de toutes les restrictions liées à la circulation des personnes et aux échanges commerciaux entre les deux pays”, la visite du secrétaire du Comité populaire général de la Jamahiriya arabe libyenne, El-Baghdadi Ali El-Mahmoudi, n’a pas permis de régler les dossiers litigieux qui demeurent en suspens entre les deux pays. Le bornage des frontières, les prisonniers algériens en Libye, la question targuie et la situation dans le Sahel, ainsi que d’autres dossiers n’ont pas connu d’avancée dans les discussions.
Pourtant, Alger a été aux côtés des autorités libyennes dans les pires moments de l’embargo imposé par l’Occident dans le cadre de l’affaire Lockerbie en déployant d’importants efforts diplomatiques en vue d’aider Tripoli à régler le problème. Mais, aujourd’hui, la situation a changé. Sa réhabilitation sur le plan international et la confirmation de sa position géostratégique dans le Maghreb et le Moyen-Orient sont-elles des éléments qui poussent Tripoli à ignorer ses voisins et à faire cavalier seul ? Hier, El-Mahmoudi a reconnu que le processus de coopération demeurait en deçà des attentes en dépit des efforts consentis, d'où, a-t-il insisté, la nécessité de “cerner les difficultés et trouver les solutions nécessaires en vue du partenariat escompté”. La balle est désormais dans le camp libyen.


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