Algérie

Bonne nuit, les petits !



Le petit monde des cybernautes reste encore abasourdi et en émoi devant ce singulier décret qui régente et administre discrètement, mais fortement les loisirs de nos compatriotes. Comme de coutume, on ne fait pas dans le détail. L?ouragan déferle et touche tout ce qui lui tombe sous la main. Le verrouillage heurte l?entendement et provoque même le rire quand ce ne sont pas les haussements d?épaules. Jugez donc : cybercafés, salles de jeux, vidéothèques, médiathèques, mais aussi les théâtres, les cirques et tutti quanti. Dans le très étriqué registre des divertissements, même les théâtres et les cirques ne sont pas épargnés, comme si la ville regorge jusqu?à l?excès de tels établissements. Les démons du contrôle tous azimuts ne reculent que pour mieux sauter, et le rapport du ministère de l?Intérieur sur lequel se base le décret qui fera d?Alger une ville fantôme n?y va pas de main morte. Après minuit, extinction générale des lumières et fermeture complète des établissements jusqu?au petit matin. Une vraie misère. Les voies du seigneur sont impénétrables, celles du pouvoir public ne le sont pas moins. « Big brother is watching you » et gare aux récalcitrants ! Les foudres de la loi sont là pour calmer les esprits rétifs. Il y a un détail que les internautes ne digèrent pas encore. Voilà bien des endroits réputés pour leur calme, leur silence et leur intimité. Tout se trame dans l?absolue discrétion. Les rêves, les évasions, les espoirs et moult choses encore qui ne dérangent et n?indisposent aucunement. Nous nous plaçons du côté de la candeur. Considérer qu?un cybercafé est aussi source de tracas ou de trouble à l?ordre public dès que tombe l?obscurité de la nuit, c?est aller trop vite en besogne. Inclure le rythme de fonctionnement d?un cybercafé avec celui des cabarets, des salles de jeu ou autre tripot ou bistrot, ne s?explique pas, selon quelques adeptes du Net. Mais la loi est tombée. On en mesurera l?impact et les effets. Comme toujours.


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