Algérie

Bonheur des uns, malheur des autres



Bonheur des uns, malheur des autres
Dans le cadre de la 10e opération de relogement dans la wilaya d'Alger, 1146 familles, habitant anciennement dans un bidonville, bénéficieront d'un logement neuf.Aujourd'hui sera lancée dans la capitale la 10e opération de relogement. Ainsi, 1146 familles rejoindront leurs nouvelles demeures dans trois sites d'accueil. Cette opération, qui a commencé hier en fin d'après-midi, touche surtout les habitants des bidonvilles, dont l'emplacement constitue une gêne pour la continuité des travaux de projets à l'arrêt. Dans les communes de Bourouba, Eucalyptus et Bordj El Bahri, 852 familles seront relogées à la nouvelle cité Dalia, dans la commune des Eucalyptus. 286 autres résidant dans les fermes Ratel et Betrous, le centre Onab à Birtouta et la résidence d'Etat à Staouéli bénéficieront de nouveaux appartements OPGI à Sidi M'hamed et dans la commune de Birtouta.Au moment où ces familles font leurs bagages, d'autres sont carrément à la rue, évacuées de leurs maisons menaçant ruine. Une virée dans la rue de la Lyre ou à Bologhine est suffisante pour voir ces femmes, enfants et vieillards qui n'ont plus où aller. Leurs meubles emballés, ils espèrent bénéficier de la clémence de l'Etat et obtenir un logement. La plupart de ces familles ont formulé des recours quant à la dernière opération de relogement. Avant même de recevoir une réponse à leurs recours, ces familles ont été expulsées de leurs maisons. Pis encore, d'autres ont complètement été ignorées et vivent aujourd'hui sur les trottoirs. Parmi elles, des familles résidant dans l'immeuble sis au 52 et 54, chemin Mahdi Ibn Toumert, dans la commune de Bologhine. Déclarés sinistrés depuis le tremblement de terre de 2003, leur situation s'est aggravée lors de la secousse du 1er août dernier.«Notre bâtisse s'effondre chaque jour, s'attriste une mère de famille habitant dans l'un des immeubles. Dans notre maison, nous sommes quatre familles à vivre dans trois chambres, dont le toit s'est complètement effondré. Le couloir est divisé en deux et l'immeuble s'est dangereusement incliné depuis la dernière secousse. Nous sommes aujourd'hui 14 personnes, en plus de nos voisins, au nombre de 40, dans un danger certain». D'après les propos de cette dame, le CTC a classé leur immeuble «rouge» en 2003.«A cette période, nous avons contacté l'OPGI, dont nous sommes les locataires, afin de réparer les dégâts. Nous avons appris que notre immeuble est classé IMR et que l'OPGI a pris attache avec l'APC pour qu'on soit relogés. Depuis, rien n'a été fait. Notre immeuble s'effondre sur nos têtes et les autorités font la sourde oreille à nos SOS. Dans les deux listes déjà faites, nous avons été écartés pour céder notre place à des familles qui n'étaient pas dans le même degré d'urgence», ajoute-t-elle.Avant d'annoncer que tous ses voisins comptent barricader la route pour protester contre les décisions de relogement aléatoire des autorités qui, selon eux, privilégient les sites où habitent leurs familles, leurs amis ou dont les terrains constituent une excellente affaire.Pour connaître les raisons de cette exclusion, toutes nos tentatives de joindre les responsables de la commune de Bologhine se sont avérées vaines. Les cris de colère de ces familles ne sont pas les seuls. D'autres retentiront sûrement à Diar Echems, à El Madania et Diar El Baraka, à Baraki.




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