Algérie

Bonds Europe: Le taux d'emprunt de la France recule, espoir d'un accord en Grèce



Le taux d'emprunt de la France a reculé, avant-hier, sur le marché obligataire, après la décision de Standard and Poor's (SP) de maintenir la note du pays, comme le reste du marché obligataire européen, soutenu par l'espoir d'un accord en Grèce. Dans les derniers échanges, le taux de référence reculait à 2,160% (contre 2,181% la veille à la clôture). Il restait assez nettement au-dessus de son niveau de lundi soir (2,072%), avant la sanction de Moody's. Le "spread", ou écart de taux avec l'Allemagne, se réduisait à 72 points de base, soit 0,72 point de pourcentage, contre 75 la veille. Le taux allemand montait très légèrement à 1,436% (contre 1,431%). L'agence de notation Standard and Poor's (SP) a confirmé, avant-hier matin, la note "AA+" de la France, ainsi que la perspective négative qui lui est associée, tout en décernant un satisfecit au gouvernement sur sa volonté de réaliser des réformes structurelles. "Cette décision peut contribuer à la baisse du taux. Standard and Poor's dit quand même que si le pays met en oeuvre des réformes plus ambitieuses, elle pourrait relever la perspective de la note à stable", explique Frédérik Ducrozet, économiste chez Crédit Agricole CIB.
Pour Cyril Regnat, stratégiste obligataire chez Natixis, "c'est une bonne nouvelle, mais il ne faut pas oublier que les agences de notation continuent néanmoins de mettre la pression sur le gouvernement". L'annonce de SP tombe quatre jours après celle de sa concurrente Moody's de retirer le "triple A" du pays, qui s'était traduite par une légère progression du taux de la France. L'économiste prévient néanmoins que le taux de la France est davantage dépendant de la perception qu'ont les investisseurs de la zone euro, que des avis des agences de notation. Autrement dit, quand les investisseurs décident de prendre un peu de risque, ils reviennent vers la dette de l'Espagne et de l'Italie, ce qui pèse sur des pays jugés plus solides comme l'Allemagne et la France. "C'est la raison pour laquelle le potentiel de baisse du taux de la France est limité", selon M. Ducrozet, compte tenu d'un certain apaisement qui règne sur les marchés en zone euro et de l'optimisme à l'égard d'un accord en Grèce. Le reste du marché obligataire européen était bien orienté. Avant-hier, notamment la dette des pays fragiles, dans une séance dépourvue de rendez-vous majeurs. Le taux de l'Espagne reculait à 5,619% (contre 5,658%), tout comme celui de l'Italie à 4,753% (contre 4,784%). "L'environnement est un peu plus favorable pour les pays périphériques, avec des espoirs d'une issue positive en Grèce", relève M. Regnat. Les investisseurs sont confiants avant une réunion des ministres des Finances de la zone euro, avec le FMI, lundi. La Grèce espère un compromis entre ses créanciers, portant sur une réduction de sa dette souveraine à 124% du PIB en 2020, qui devrait permettre le déblocage du versement des prêts au pays, selon une source du ministère grec des Finances. Hors zone euro, le taux britannique reculait à 1,843%, contre 1,846% la veille. Aux Etats-Unis, où le marché obligataire est resté fermé la veille pour Thanksgiving, le taux à 10 ans progressait à 1,683%, contre 1,680% mercredi, tout comme celui à 30 ans à 2,821%, contre 2,820%. Le taux à trois mois reculait à 0,09%, contre 0,10%. Sur le marché interbancaire, l'Euribor est resté stable à 0,190%, soit son nouveau plus bas historique. Le Libor libellé en dollars est également inchangé à 0,312%.


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