Bon vent !

Halilhodzic est parti. Il est passé à autre chose, à une autre expérience moins éprouvante. Le football est ainsi fait. Il est parfois cruel, y compris contre ceux qui lui vouent la plus grande passion. Le Bosnien a exprimé cette séparation à sa manière. Il le savait avant son retour à Alger et a laissé éclater sa douleur car il savait pertinemment que c'était fini et la page Algérie est bien terminée pour lui. Il a pleuré à très chaudes larmes, exprimé publiquement sa peine et blotti dans ses bras tous les joueurs.Désormais, Halilhodzic appartient au passé, sa page est tournée. Il a préféré partir sous d'autres cieux peut-être plus cléments et moins exigeants. Mais, il a réussi ce qu'aucun autre entraîneur n'avait réussi avant lui. Il a conquis tout le peuple, le président de la République et son Premier ministre. Halilhodzic est bel et bien parti mais son nom restera à jamais gravé dans les esprits, collé à notre équipe nationale. Du moins pour avoir réussi à la qualifier au second tour d'un Mondial mais surtout pour avoir également pu semer l'amour des couleurs, étant lui-même fort sentimental. Bref, il a réussi sur tous les plans mais paradoxalement, il a préféré quitter le navire, la tête haute, sans fracas ni dommages. Il le regrettera peut-être un jour mais au moins, il n'a pas flanché, ni craqué aux récurrentes sollicitations. Il a résisté à tous les appels du c?ur et il est parti vivre une autre expérience. C'est ce qu'on appelle un homme à principes et Halilhodzic l'était vraiment. Il pouvait rester et gagner plus d'argent, de notoriété mais, rien ne vaut sa parole qu'il a donnée aux dirigeants de Tabonsport, le club turc qu'il dirigera dorénavant. Rien que pour tout cela, il mérite tous les égards et tous les respects. Il a tout donné à notre pays et le peuple le lui a bien rendu en scandant sans cesse son nom. Bon vent tout de même.