Finalement, l'altitude a été vaincue. « Aplanie » par le jeu fluide et rusé des Verts. Doucement, mais sûrement. Surtout des efforts au bon moment, de préférence quand les Ethiopiens, en nombre, ratent leur contre dans les 18 mètres algériens. Et puis, il fallait, comme nous l'avions préconisé dans notre commentaire d'avant-match, calibrer cette équipe éthiopienne à sa juste valeur pour lui imposer notre statut de mondialiste. Ni plus, ni moins. Sans snobisme. Quant à la chaleur et à l'altitude, il fallait juste se rappeler que l'Algérie est aussi un pays africain et qui s'est déplacé à Addis-Abeba pour un match officiel de coupe... d'Afrique. A la question du défunt président Houari Boumediène au joueur Mustapha Kouici sur l'étonnant match nul de la grande équipe algérienne (76-78) face à la modeste formation du Kenya, l'arrière gauche algérien, tout sourire, avança l'argument de la chaleur. Boumediène « sourit » à son tour et replaça Kouici dans son poste d'origine : « A t'entendre, j'ai l'impression que c'est à un joueur suédois que je m'adresse », avant de lui préciser qu'il a peut-être oublié qu'il fait aussi chaud en Algérie et qu'il ferait bien de ne pas oublier qu'il est venu de M'doukal avant de porter le maillot du CRB et de l'équipe nationale, témoigne depuis Kouici à chaque fois que l'Algérie allait jouer une équipe d'un pays chaud ou au relief pas très accueillant. C'est dire que la presse et certains analystes ont trop usé de la vision d'archonte polémarque pour ne pas dire belliqueuse. Le bon départ de Gourcuff est salutaire. Intelligent aussi pour avoir su gérer le match par des joueurs qui n'ont pas paniqué face aux aléas de la nature. Sans l'encenser, Gourcuff a eu bon ?il pour le match et bon choix du banc. Après avoir absorbé la pression (d'entrée) des Ethiopiens, l'Algérie a tenté de poser son jeu, obligeant l'adversaire à une certaine « retenue » qui allait se transformer en précipitation, voire dérive tactique de ne pas trouver rapidement la cage de M'bolhi. Le but algérien a sonné le vestiaire éthiopien durant la pause. Mahrez et Guedioura, un coaching pour rester dans le style du match, a porté ses fruits. Aujourd'hui, tout le monde sait que Addis-Abeba n'est pas La Paz ou Mexico. Le foot, c'est surtout un schéma tactique intelligent. De préférence loin des conseils des Cassandre et autres plumes girouette.
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Posté Le : 06/09/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : M H
Source : www.horizons-dz.com